Gen Z : comment la convaincre de rester dans votre entreprise

On se penche sur les attentes des moins de 30 ans vis-à-vis de leur employeur, pour vous aider à fidéliser cette génération qui a la réputation d’être assez volatile.

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Comment combler les attentes de cette génération en quête de flexibilité, d'autonomie et d'équilibre vie pro/vie perso ? © Drazen/stock adobe.com

D’ici la fin de l’année 2025, la génération Z représentera un quart de la population active française, et 28% en 2030. D’où l’urgence de travailler dès aujourd’hui sur la fidélisation de ces recrues qui, demain, constitueront l’essentiel de la main-d’œuvre sur le marché du travail.

C’est un fait : cette génération reste en moyenne moins longtemps au sein d’une entreprise que les générations Y ou X. Selon une enquête FledgeWorks, environ 65% de ces collaborateurs âgés de moins de 30 ans quittent leur emploi dans l’année qui suit leur embauche. 1 jeune sur 3 estime qu’il connaîtra plus de 5 employeurs différents au cours de sa carrière, rapporte un sondage Opinionway pour l’ANDRH* publié le 30 septembre.

Pourquoi les jeunes ont-ils tant la bougeotte ? Est-ce vraiment parce qu’ils sont moins engagés au travail que leurs aînés ? Ce n’est pas si simple, si l’on en croit les résultats du HP Work Relationship Index**. Cette enquête nous fournit de précieux enseignements sur le rapport au travail de la génération Z, à rebours de certaines idées reçues à son sujet.

Le travail, un élément structurant de l’identité de la Gen Z

Elle met notamment en lumière que les jeunes n’ont pas un rapport si distancié à leur travail. Bien au contraire. Un candidat sur 3 âgé de moins de 30 ans considère que le travail fait partie intégrante de son identité, contre 1 sur 4 dans les autres générations. Une tendance corroborée par l’enquête d’Opinionway pour l’ANDRH : 86% des actifs de cette classe d’âge estiment que leur travail à un impact sur leur bien-être global et leur équilibre de vie.

Si cette génération change souvent d’employeur, ce n’est pas parce qu’elle n’aime pas travailler ou qu’elle n’aime pas son job, mais plutôt parce que l’entreprise ne répond pas à ses attentes. Mais en quoi consistent précisément ces dernières ? D’après le HP Work Relationship Index, 4 personnes sur 5 appartenant à la Gen Z seraient prêtes à revoir leur salaire à la baisse pour plus d’autonomie, de flexibilité et d’équilibre pro/perso.

Loin du cliché d’une génération paresseuse, 43 % des jeunes Français cumulent d’ailleurs leur emploi avec un side hustle – une activité indépendante ou entrepreneuriale. Un signe supplémentaire de leur volonté d’autonomie, d’expérimentation et de diversification des revenus.

La flexibilité et l’autonomie : deux critères essentiels

Comment faire pour répondre à ces aspirations en tant qu’employeur ? En faisant preuve de souplesse sur des aspects plébiscités par vos jeunes collaborateurs, au premier rang desquels la flexibilité horaire, le télétravail depuis le lieu de leur choix, la semaine de quatre jours ou quatre jours et demi…

Pour optimiser l’équilibre vie pro-vie perso, les RH ont d’autres cartes en main : politique parentalité, accompagnement des salariés aidants ou en situation de handicap, congés spécifiques…

En quête d’autonomie, cette génération apprécie d’être coachée davantage que dirigée par sa hiérarchie. Interrogés sur la culture managériale qui leur correspond le mieux, 39% du panel privilégient un mode consultatif, 38% un management collaboratif et 23% seulement un style directif. La Gen Z désire également apprendre des précédentes générations, à la fois en termes de soft skills et de hard skills. À l’inverse, les plus de 30 ans valorisent les savoir-faire et les connaissances que peuvent leur transmettre la Gen Z, notamment en matière d’usages professionnels de l’IA ou encore des réseaux sociaux. Les entreprises ont donc intérêt à faciliter ces transmissions intergénérationnelles dans les deux sens.

Dernier point crucial pour cette génération très engagée sur les sujets de société : l’environnement et l’ambiance de travail. Plus que n’importe quels autres, ces jeunes actifs souhaitent travailler dans une entreprise en phase avec leurs valeurs, qui leur permet à la fois d’être eux-mêmes au travail, qui priorise la santé mentale et physique de ses salariés et leur bien-être au travail et qui promeut l’égalité, l’inclusion et la diversité, révèle l’enquête Work Relationship Index.

*Sondage Opinionway pour l’ANDRH, réalisé auprès d’un échantillon national de 1002 salariés français, travaillant dans une entreprise de 50 salariés ou plus, âgés de moins de 30 ans, de formation au moins bac+5. Interviews réalisées du 5 au 23 mai 2025.

**HP Work Relationship Index 2025, baromètre mondial mené par HP auprès de 18 200 salariés dans 14 pays, dont 1 300 en France.

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