Après plus d’un an de télétravail, les salariés redoutent leur retour au bureau

Le 9 juin marquera le début du retour des salariés au bureau. Comment appréhendent-ils cette étape ? La plupart d’entre eux semblent redouter ce moment, si l’on se fie aux résultats du baromètre Opinion Way pour le cabinet Empreinte Humaine, publié ce mercredi 26 mai.

Ainsi, 44% des salariés se déclarent en situation de détresse psychologique. Ce chiffre atteint même 46% chez les télétravailleurs. A l’avant-poste de la gestion du travail à distance, les managers ont été particulièrement éprouvés par cette crise : 52% se disent en situation de détresse psychologique. Tout aussi alarmant, le taux de burn out concerne 2 millions d’actifs. Un chiffre deux fois plus élevé qu’avant la pandémie.

Qui plus est, ce mal-être psychique a des répercussions sur la santé physique des collaborateurs : 40% des salariés souffrent de problèmes de sommeil et 37% de douleurs musculosquelettiques.

Un retour au bureau, oui, mais pas comme avant

Dans cette situation, le retour au bureau ne s’annonce pas des plus faciles. Sept salariés sur dix estiment le retour au bureau nécessaire pour préserver la cohésion de leur équipe. Mais le sentiment que tout ne pourra pas reprendre comme avant est largement partagé, décrypte Christophe Nguyen, à la tête du cabinet Empreinte Humaine : « La moitié des salariés disent qu’ils ne veulent pas que ça se passe de la même façon. Ils vont attendre un climat de travail beaucoup plus sain qu’avant parce qu’ils ont éprouvé une période qui les a marqués et ils savent maintenant beaucoup plus ce qu’ils peuvent attendre en matière de qualité des relations humaines, de management. »

Le travail hybride plébiscité

Concernant le mode d’organisation du travail, huit salariés sur dix se prononcent en faveur d’un système hybride, à raison d’un à trois jours de télétravail par semaine.

D’après l’étude, un salarié sur trois redoute les retrouvailles avec ses collègues après l’éloignement des derniers mois. Quatre salariés sur dix craignent, quant à eux, de ne pas être capables de faire les mêmes amplitudes horaires que lors du travail à distance. Enfin, trois salariés sur dix disent avoir peur de « drames humains » avec le retour dans les bureaux. Des appréhensions qui pourraient se traduire dans les mois qui viennent par une explosion des arrêts maladie selon l’expert.

Les employeurs devront donc composer avec ces fragilités et ces appréhensions et se montrer à l’écoute de leurs équipes pour faire en sorte que ce retour se fasse le plus en douceur possible.