Fin du 100% télétravail chez Apple : les salariés font part de leur mécontentement
Alors que la direction d’Apple a annoncé la reprise du travail en présentiel trois jours par semaine, à partir de septembre, certains salariés se plaignent du manque de flexibilité de la formule choisie.
Tim Cook a tranché : les salariés d’Apple reviendront travailler sur site au moins trois jours par semaine à compter de la rentrée de septembre 2021 (les lundis, mardis et jeudis). Voire cinq jours sur cinq pour certains dont les tâches nécessitent un retour au bureau à temps complet. Le PDG a ajouté que les collaborateurs pourraient également bénéficier de deux semaines consécutives de télétravail, une fois dans l’année, sous réserve d’obtenir l’accord de leur manager.
Mais cette décision n’est pas au goût de tous les salariés. Ils reprochent notamment à cette approche son manque de flexibilité, qui pénalise à la fois ceux qui souhaitent revenir plus souvent au bureau et ceux qui désirent rester davantage de jours en télétravail.
Des démissions à craindre ?
Dans une lettre, publiée par The Verge, environ 80 salariés ont alerté leur direction en ces termes : « Nous aimerions profiter de l’occasion pour faire part d’une préoccupation croissante parmi nos collègues, à savoir le fait que la politique d’Apple en matière de travail à distance, et la communication qui l’accompagne, ont déjà poussé certains de nos collègues à démissionner. Sans cette flexibilité, beaucoup d’entre nous ont le sentiment de devoir faire un choix entre, d’un côté nos familles, notre bien-être et la possibilité de donner le meilleur de nous-mêmes au travail et, de l’autre, faire partie d’Apple. »
Les auteurs du texte dénoncent également le décalage entre la manière « dont l’équipe dirigeante conçoit le travail hybride et les expériences réellement vécues par de nombreux employés d’Apple ». Ils font enfin valoir que le télétravail est un levier d’inclusion et de diversité pour l’entreprise et de bien-être et de santé pour les collaborateurs.
D’autres accords de télétravail plus flexibles dans la tech
Reste maintenant à savoir comment Tim Cook va réagir face à cette vague de mécontentement, dans un secteur où les entreprises rivalisent pour attirer les meilleurs talents. Car d’autres géants de la tech ont opté pour un fonctionnement plus souple, à l’image de Microsoft, Twitter ou Facebook, qui ont décidé d’ouvrir la possibilité à leurs collaborateurs de travailler à distance en permanence, avec l’accord de leur manager.
En France, les entreprises planchent également sur leurs accords de télétravail. Le gouvernement leur laisse la main pour fixer leur propre nombre de jours de télétravail minimal par semaine. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a néanmoins recommandé que le retour au bureau se fasse de manière progressive, citant l’exemple de la fonction publique, qui passera à trois jours de télétravail hebdomadaires à partir du 9 juin.