Plus de 38 000 euros annuels brut : les prétentions salariales des étudiants des grandes écoles s’envolent

En position de force sur le marché de l’emploi, les jeunes candidats ont des exigences de plus en plus élevées en matière de rémunération, selon la dernière enquête Universum.

Les prétentions salariales des jeunes ingénieurs IT se situent autour de 40 000 euros but annuels dès le début de carrière.
Les prétentions salariales des jeunes ingénieurs IT se situent autour de 40 000 euros but annuels dès le début de carrière. © BalanceFormCreative/stock adobe.com

Quel salaire en début de carrière pour un diplômé d’une grande école française ? A l’heure où les candidats fixent de plus en plus les règles du jeu sur le marché de l’emploi, les prétentions salariales des jeunes diplômés n’ont jamais été aussi élevées.

Un bond spectaculaire en un an

C’est ce qui ressort de la dernière étude Universum* selon laquelle les étudiants d’écoles de commerce demandent environ 38 241 euros annuels brut, lorsqu’ils postulent pour leur premier emploi, et les jeunes ingénieurs en moyenne 38 785 euros, voire 40 642 euros dans le secteur de l’IT.

Des exigences bien plus élevées qu’en 2021, où le salaire d’entrée souhaité se situait autour des 36 358 euros brut. La prudence était alors de mise tandis que la crise sanitaire faisait encore peser de lourdes incertitudes sur la conjoncture économique.

Parmi les premiers critères de sélection de leur employeur cités par les étudiants : la promesse d’un salaire attractif et d’un travail stimulant. Vient ensuite la diversité des missions pour les profils commerciaux quand les jeunes ingénieurs privilégient le cadre et l’ambiance de travail.

Une « envie de prendre des risques et de se lancer »

« Le critère qui a le plus gagné en importance, aussi bien chez les profils commerce qu’ingénieur est le salaire. La responsabilité sociale de l’entreprise continue sa progression chez les ingénieurs, mais stagne dans les écoles de commerce. Cette année, les répondants sont davantage focalisés sur la performance, la méritocratie, le challenge. Ils ont confiance en eux, ont envie de prendre des risques et de se lancer », décrypte Aurélie Robertet, directrice France d’Universum dans les colonnes des Echos.

La flexibilité au travail, et notamment la possibilité de télétravailler deux à trois jours par semaine (voire plus chez les ingénieurs IT), est également un argument qui gagne en poids chez la nouvelle génération. Elle passe ainsi de la 26e à la 17e place dans les priorités des étudiants en école de commerce, et de la 23e à la 18e place chez les aspirants ingénieurs.

*Au total, 42 642 étudiants, issus de toute la France, ont répondu au questionnaire Universum, en ligne, d’octobre 2021 à mars 2022. Cet échantillon compte 31 586 élèves de grandes écoles, dont 15 180 d’écoles de commerce et 14 720 élèves-ingénieurs.

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