Election présidentielle : 6 propositions aux candidats pour favoriser la diversité au travail

L’AFMD (association française des managers de la diversité) a formulé six propositions aux candidats à l’élection présidentielle pour faire de la diversité au travail une priorité du prochain quinquennat.

Diversité et inclusion au travail
L'AFMD souhaite faire de la diversité et de l'inclusion en milieu professionnel des priorités du prochain quinquennat. © undrey/stock adobe.com

Si la diversité et l’inclusion au travail ont de plus en plus d’importance aux yeux des candidats comme des collaborateurs, certaines entreprises françaises ont encore du chemin à parcourir pour être exemplaires.

C’est pourquoi l’AFMD souhaite mettre ce sujet sur le devant de la scène, à l’occasion de l’élection présidentielle, en adressant aux candidates et candidats six solutions concrètes. Leur visée ? Prévenir et lutter efficacement contre les discriminations de toutes natures en entreprise et construire un environnement de travail ouvert, mixte et inclusif.

La nomination d’un référent diversité

La première piste avancée est la désignation, dans toutes les entreprises de plus de 250 salariés, d’un référent diversité, sur le modèle des référents handicap ou harcèlement sexuel existants. Son rôle serait de conseiller « les instance de direction, les personnels des ressources humaines, les représentants du personnel et les managers ». L’association ajoute que ce référent serait doté d’un statut lui permettant « d’interpeller les équipes de direction et de dialoguer avec les managers de terrain ».

Une formation plus poussée à la non-discrimination à l’embauche

L’AFMD propose également d’aller au-delà de l’obligation légale de former les recruteurs, tous les cinq ans, à la non-discrimination à l’embauche. Elle prône la définition d’un référentiel commun de formation : « Il s’agira de recenser les étapes les plus couramment observées dans le cadre du recrutement et de définir, pour chacune de ces phases, les acteurs susceptibles d’être concernés ainsi que les principaux enjeux et points de vigilance », détaille-t-elle sur son site. Elle préconise aussi d’instaurer un mécanisme de soutien financier pour permettre aux entreprises de financer ces formations.

Un module d’enseignement pour lutter contre les stéréotypes dès le lycée

Dès l’entrée au lycée, un module d’enseignement obligatoire consacré aux stéréotypes liés au genre, à l’origine, à l’apparence physique, à l’orientation sexuelle ou au handicap pourrait être proposé aux élèves sous forme de cours théorique, d’atelier, de quiz ou de travaux pratiques pour éveiller leur conscience.

Une enquête pour favoriser la mixité des métiers

L’association propose de mener une enquête nationale pour identifier les biais intervenant à chaque étape de choix d’orientation ou de métier. Des travaux qui permettrait, notamment, de mesurer l’impact de la parentalité sur les carrières et la masculinisation ou la féminisation de certaines professions.

Faire de la diversité un critère de notation extra-financière des entreprises

Une autre piste est de valoriser les actions des organisations en matière de diversité et d’inclusion en les intégrant aux indicateurs de reporting extra-financier. « Ces indicateurs ont vocation à être intégrés au Code des marchés publics et au code des marchés financiers de manière à faire de la lutte contre les discriminations, de la promotion de la diversité et de l’inclusion un critère de choix d’achat ou d’investissement », explicite l’association.

Une campagne gouvernementale annuelle d’information et de promotion

Enfin, l’AFMD recommande au gouvernement d’organiser une campagne annuelle d’information et de promotion mettant à l’honneur les initiatives des structures publiques et privées qui ont su prendre en compte les risques de discrimination des personnes en poste comme en recherche d’emploi.

Visuel promo

Bien s’équiper pour bien recruter