Les 5 infos à scanner sur un CV pour recruter les meilleurs
Voici une routine à adopter pour ne passer à côté d’aucun profil intéressant.
« Un CV, c’est la porte d’entrée vers un candidat. Il doit convaincre le recruteur en quelques secondes. » Emilien Savergne, Product Manager chez Hellowork, est sans appel sur l’importance du CV dans le cadre d’un recrutement.
En fonction des études, un recruteur passe 6 à 40 secondes à lire un CV : il le balaie avec sa souris, va à l’essentiel, rejette ou sélectionne un candidat ou une candidate en un rien de temps. « Souvent pressé par l’urgence du poste à pourvoir et le nombre de candidatures reçues, le regard du recruteur peut être assez instinctif », constate Emilien Savergne.
Pour éviter de céder à des biais cognitifs qui peuvent, malgré vous, vous faire passer à côté de certains bons candidats, on vous propose une analyse méthodique et rapide en cinq temps.
Le titre du CV
L’intitulé de poste que le candidat met en avant sur son CV vise à informer les recruteurs sur l’emploi qu’il recherche. « C’est ce que l’on regarde en premier », confirme Claire L’Hostis, responsable recrutement chez Hellowork. Avant de lire un CV, Emilien Savergne conseille également de se poser des questions du type : « Est-ce que je suis ouvert à un profil en reconversion ? Avec une expérience dans un autre secteur d’activité que le mien ? » pour ne pas rejeter prématurément un CV dont le titre ne serait pas le même que celui de l’offre d’emploi.
« Si le candidat ou la candidate a rédigé une petite introduction, ne la négligez pas. Elle peut être intéressante pour justifier un changement d’orientation professionnelle ou en apprendre davantage sur les motivations de la personne. Elle laisse notamment transparaître certaines soft skills », poursuit le Product Manager.
La dernière expérience professionnelle
Nombre de candidats cherchent à mettre en avant le plus d’expériences possibles sur leur CV, histoire de montrer qu’ils ne débutent pas dans le métier, ou qu’ils sont bardés de diplômes. Mais ce n’est pas toujours le plus important.
« L’expérience actuelle ou la dernière expérience est la plus pertinente pour nous. On regarde beaucoup moins les diplômes et les premières expériences professionnelles, qui nous donnent peu d’informations sur les chances de réussite d’un candidat à un poste », fait valoir Claire L’Hostis.
Les compétences
Le recrutement par les compétences a le vent en poupe chez les recruteurs, qui considèrent que certains savoirs, savoir-faire et savoir-être en disent plus long sur un candidat que l’école qu’il a faite ou le nombre d’années d’expérience qu’il a à son actif. « Sur certains postes, il y a des compétences indispensables. On peut penser à des habilitations nucléaires, à une certification électrique B0 ou à un permis de conduire », liste Emilien Savergne.
« On accorde aussi une grande importance aux compétences techniques, qui font souvent l’objet d’une rubrique à part entière sur le CV des candidats : des logiciels à maîtriser pour des profils marketing, des stacks techniques pour des développeurs… », complète Claire L’Hostis.
Mais quid des compétences comportementales ? « Elles sont plus difficiles à matérialiser sur un CV, reconnaît Emilien Savergne. Mais le recruteur peut les déduire du parcours professionnel : un Business Analyst peut avoir les compétences pour être Product Manager. Il faut laisser sa chance au candidat et clarifier ensuite ce point lors de l’entretien d’embauche. »
Pour aller débusquer ces softs skills, la responsable recrutement de Hellowork préfère un CV « où le candidat écrit qu’il fait de la veille technologique sur tel ou tel site plutôt qu’un candidat qui indique simplement « curieux » dans une rubrique compétences ».
Le lieu de résidence
« Le lieu de résidence du candidat est également important », souligne Claire L’Hostis. Même s’il ne faut pas être trop restrictif dans son périmètre de sourcing, avertit Emilien Savergne : « Il ne faut pas oublier que les candidats sont de plus en plus mobiles, certains sont prêts à déménager, d’autres à faire du télétravail. A ce titre, une CVthèque peut donner des informations à un recruteur sur les villes où un candidat est prêt à travailler en fonction de ses recherches d’emploi. »
La mise en forme
Sur certains CV, des éléments de mise en forme peuvent faire la différence. « Pour un Web designer, on sera plus sensible à l’esthétique du CV ; pour un rédacteur, on accordera plus d’importance au choix des mots et à l’orthographe », explique Claire L’Hostis.
Si tous les voyants sont au vert sur ces points, il est alors temps d’appeler les candidats retenus pour valider ou invalider votre première impression !
Bien s’équiper pour bien recruter
