La maîtrise du français : un critère décisif pour recruter ou promouvoir un salarié
Selon une étude publiée le 25 octobre, les employeurs se montrent de plus en plus exigeants dans la maîtrise de l’orthographe et de l’expression dans la langue de Molière par leurs collaborateurs.
« Suite à votre mail », « malgré que je n’ai pas eu le temps », « nous avons trouvé la solution pour pallier à… » : les fautes de syntaxe, d’orthographe ou de grammaire émaillent les échanges professionnels. Au grand dam des employeurs.
Une étude Ipsos pour le Projet Voltaire, menée auprès de décideurs des secteurs public et privé, révèle que 76% des employeurs sont confrontés quotidiennement à des lacunes de leurs équipes en matière d’expression écrite et orale. Alors qu’ils sont 86% à considérer que la maîtrise du français par leurs collaborateurs est fondamentale. Ce chiffre atteint même 91% chez les responsables RH !
Des lacunes qui ternissent l’image de l’entreprise
Cette compétence est liée à de nombreux enjeux puisqu’elle a un impact direct sur la crédibilité des collaborateurs auprès de leurs pairs, de leur hiérarchie et, surtout, de leurs clients. Par conséquent, une mauvaise maîtrise de la langue de Molière peut ternir la réputation de l’entreprise. 77% des dirigeants vont même jusqu’à affirmer que cette non-maîtrise pénalise l’efficacité professionnelle de leurs équipes et 55% considèrent qu’elle peut avoir un impact néfaste sur les performances financières de l’entreprise.
Avec l’essor du télétravail, on échange davantage par écrit : « On demande de plus en plus de rapports écrits aux manageurs, aux commerciaux comme aux techniciens. Le besoin est prégnant sur la partie relations clients. Savoir être précis, concis, maîtriser des formats d’expression très courts, et le tout sans fautes, est devenu primordial », constate Mélanie Viénot, la présidente du Projet Voltaire.
Un critère important pour les recruteurs
Côté recrutement, la bonne qualité d’expression écrite et orale et une bonne orthographe se classent respectivement à la quatrième et à la cinquième place des critères les plus importants pour sélectionner un candidat, derrière la motivation, le savoir-être et les compétences techniques.
Ces deux facteurs sont même en tête des éléments rédhibitoires à la lecture d’un CV ou d’une lettre de motivation. Trois recruteurs sur quatre éliminent un candidat qui éprouve des difficultés à s’exprimer, à argumenter ou à se montrer convaincant en entretien d‘embauche. Certains ont même intégré un test d’orthographe à leur processus de recrutement pour mettre l’accent sur cette compétence.
Un facteur qui compte pour accorder une promotion
De la même manière, la maîtrise du français entre en ligne de compte lorsqu’un collaborateur demande une promotion. Plus de 80% des employeurs considèrent, ainsi, que des difficultés d’expression orale et écrite, une capacité limitée à convaincre et à argumenter à l’écrit et à l’oral ainsi qu’une mauvaise orthographe constituent des freins à l’évolution professionnelle de leurs salariés.
Rassurez-vous, il n’est jamais trop tard pour replonger dans son Bescherelle ou passer une certification d’orthographe pour consolider ses connaissances !