Egalité professionnelle hommes-femmes : des résultats plutôt encourageants en 2021
Le ministère du Travail a publié lundi 8 mars les chiffres de l’index 2021 de l’égalité hommes-femmes dans plus de 5 000 entreprises françaises.
85 sur 100. C’est la note moyenne obtenue par les entreprises de plus de 50 salariés en matière d’égalité entre les femmes et les hommes en 2021. Un chiffre en légère hausse par rapport à 2020 où il était de 84. Sur le site du ministère du Travail, qui recense les résultats des entreprises de plus de 250 salariés, 2% des entreprises ont décroché la note maximale cette année.
Dans les meilleurs élèves, on retrouve AstraZeneca, la Banque populaire Méditerranée, la Française des Jeux ou encore la Brioche Dorée.
« La dynamique est là, s’est réjouie la ministre du Travail, Elisabeth Borne dans les colonnes du Figaro, notamment pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, qui gagnent 5 points entre 2019 et 2021, en passant de 83 à plus de 88. Cela fera cinquante ans l’année prochaine que la loi fixe le principe de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. S’il est vrai que les choses évoluent lentement, l’index a fait bouger les lignes en trois ans. »
Autre élément positif : les entreprises sont de plus en plus nombreuses à rendre public ce score. Cette année, 70 % des entreprises de plus de 50 salariés l’ont publié contre 59 % en 2020.
Un index obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés
Depuis le 1er mars 2019, les sociétés françaises de plus de 1 000 salariés ont l’obligation de publier chaque année leur index de l’égalité professionnelle hommes-femmes. Cette mesure s’est étendue, en mars 2020, aux entreprises de plus de 50 salariés.
Pour calculer cet index, cinq critères sont pris en compte et pondérés de la manière suivante : l’écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l’écart dans les augmentations annuelles (20 points), l’écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l’entreprise (10 points).
Lorsque le score est inférieur à 75, les entreprises sont incitées à prendre des mesures rectificatives dans un délai de trois ans sous peine de sanctions financières (d’un maximum de 1% de leur masse salariale). 387 sociétés de plus de 250 salariés sont, cette année, dans le rouge. Quels leviers actionner pour inverser la tendance ?
Deux axes d’amélioration : le retour de congé maternité et la parité aux postes les plus élevés
Deux indicateurs doivent particulièrement concentrer l’attention des entreprises. A commencer par les augmentations au retour de congé maternité. Une disposition pourtant obligatoire depuis 2006 mais que 13% des entreprises ne respectent pas. Le ministère a prévu d’effectuer davantage de contrôles pour remédier à ce problème.
Autre point de vigilance : la parité aux postes les mieux rémunérés de l’entreprise. L’index révèle que seul un quart des entreprises de plus de 250 salariés ont une quasi-parité dans leurs dix plus grosses rémunérations. Une des solutions à cette inégalité pourrait être apportée par l’instauration de quotas de femmes pour les postes à responsabilité, une proposition de loi déposée par la députée LREM Marie- Pierre Rixain qui va être débattue prochainement au Parlement.