Egalité hommes-femmes au travail : ce que contient le plan du gouvernement
Lors du Conseil des ministres qui se tenait pendant la journée internationale des Droits des femmes, Elisabeth Borne a présenté le plan de l’exécutif pour renforcer l’égalité professionnelle.

L’égalité hommes-femmes fait l’objet d’un vaste plan gouvernemental d’une centaine de mesures, qui ont été détaillées par la Première ministre, Elisabeth Borne, pour la journée international des Droits des femmes. Zoom sur les annonces concernant les entreprises.
Index de l’égalité professionnelle : des sanctions pour les mauvais élèves
Le plan « Egalité hommes-femmes 2023-2027 », présenté le 8 mars, prévoit, entre autres, la mise en place du principe d’éga-conditionnalité pour sanctionner les entreprises qui ne jouent pas le jeu de l’égalité professionnelle.
Dans les faits, il s’agit de conditionner l’accès à des marchés publics à un bon score obtenu à l’index d’égalité professionnelle. Cela signifie que les employeurs ne publiant pas ces chiffres ou n’affichant pas un score minimum de 75 sur 100 à l’index seront pénalisés.
Pour rappel, en 2022, 39% des entreprises de plus de 50 salariés n’ont pas publié leur index d’égalité professionnelle, et 8% de celles qui l’ont fait avaient un score inférieur à 75, selon les données du ministère du Travail.
La présidente du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes a salué cette avancée, tout en poussant l’Etat à être encore plus ambitieux : « Les marchés publics sont un premier pas, il faudrait étendre ce principe à toutes les entreprises qui perçoivent des subventions », a réagi Sylvie Pierre-Brossolette.
Réduire les inégalités liées à la parentalité
Afin d’éviter que l’accueil d’un enfant ne soit source de précarisation, le gouvernement souhaite améliorer les congés maternité et paternité en ramenant notamment la durée d’affiliation personnelle à l’Assurance maladie de 10 à 6 mois pour pouvoir prétendre aux indemnités.
Le plan prévoit également d’engager un dialogue avec les partenaires sociaux afin d’augmenter le nombre d’autorisations d’absence professionnelle pour le deuxième parent qui souhaite assister aux rendez-vous médicaux prénataux.
Une formation des jeunes femmes aux métiers de la tech
Elisabeth Borne souhaite aussi développer la formation des femmes aux métiers de la tech, à travers le déploiement d’un programme d’accompagnement de 10 000 jeunes filles, en agissant sur l’ensemble des freins identifiés : ressources financières, confiance en soi, réseaux…
Une meilleure prise en compte de la santé des femmes
Le plan se penche également sur la santé des femmes. Outre un meilleur suivi médical des dépressions pré et post-partum, il projette d’instaurer un arrêt de travail sans carence en cas de fausse-couche. Ainsi, elles seront indemnisées dès le premier jour de leur arrêt.
Enfin, le texte mentionne le lancement d’un programme de recherche sur l’endométriose, un mal dont souffre une femme sur dix.
Le comité interministériel à l’égalité entre les femmes et les hommes se réunira chaque année pour suivre l’avancement de ce plan.