Bien-être au travail : inspirez-vous des bons élèves de la tech

64% des salariés de la tech se déclarent heureux dans leur entreprise, contre 55% tous secteurs confondus, note Great Place To Work en se basant sur les résultats de deux enquêtes : Great Insights 2025* et Trust Index**. La satisfaction au travail atteint même 91% dans les entreprises labellisées Great Place To Work in Tech en 2025.

De manière générale, les travailleurs de la tech se disent mieux équipés, mieux reconnus et mieux encadrés que la moyenne des autres salariés. Ils sont également plus satisfaits de leur rémunération, des formations proposées et des actions de leur entreprise en matière de diversité et d’inclusion. Quels sont les secrets de ces entreprises pour créer un environnement où il fait bon travailler ? Voici quatre bonnes idées à leur emprunter.

Un management à deux têtes

Après la rémunération, la relation avec son manager est la deuxième cause de départ citée par les personnes interrogées dans le cadre de l’enquête Great Insights 2025. « Le manager de proximité est le maillon essentiel pour créer cette culture de la confiance. Dans les Great Places To Work in Tech, la culture managériale se base sur une responsabilisation et une autonomisation assez forte du manager. C’est un acteur RH de l’évolution professionnelle, de la montée en compétences des collaborateurs et des collaboratrices », explique Jullien Brézun, directeur général de Great Place To Work France.

Pour pouvoir dédier du temps à cet accompagnement, certaines entreprises ont fait le choix de mettre en place un management à deux têtes, c’est-à-dire « un manager projet, orienté tâches et court terme, et un manager de long terme, qui ne travaille pas forcément sur le même projet que le vôtre, mais qui va vous servir de mentor dans la construction de votre parcours professionnel », détaille Jullien Brézun. « Souvent, c’est un duo gagnant, à condition que les deux managers communiquent bien ! »

Un vrai droit à l’erreur

« 78% des salariés français perçoivent une accélération des transformations dans le monde du travail. Qu’elles soient culturelles, technologiques, sociales, économiques, environnementales, ces transformations ont des impacts, positifs et négatifs, sur l’expérience collaborateur. Historiquement, l’employeur demandait à ses salariés de faire leur travail. Aujourd’hui, il leur demande également d’anticiper les transformations de leur métier, d’innover en continu, ce qui crée une certaine pression, une charge mentale. Les entreprises doivent prendre en compte cette accélération et accompagner cette transition. »

Dans les entreprises de la tech, cette culture de l’innovation est encouragée par un climat de sécurité psychologique qui autorise les employés à prendre des risques. Quitte à se tromper. « L’entreprise doit communiquer sur ce droit à l’erreur. J’ai en tête un dirigeant d’ESN qui débute chaque discours de fin d’année par le récit de son plus grand échec de l’année : le message est clair. »

Une culture du collectif respectueuse de l’équilibre des temps de vie

« Les entreprise de la tech sont aussi meilleures que les autres pour fédérer autour de moments de convivialité. Mais attention, pour créer du collectif, il faut d’abord savoir ce que veulent réellement les gens. Donc, il faut le leur demander, régulièrement. Car les besoins des collaborateurs évoluent au fil de leur vie. » Pour cultiver cette convivialité, rien de tel que de se baser sur les retours d’expérience des salariés, via des enquêtes, afin de construire un plan d’actions RH en phase avec les besoins réels de vos collaborateurs.

La santé mentale des collaborateurs priorisée

Dernier élément auxquelles les Great Places To Work in Tech sont particulièrement attentives : la prise en charge des collaborateurs dans leur globalité. « La santé mentale n’est pas un tabou dans ces entreprises : elles savent qu’aucun être humain ne peut être à 100% de ses capacités toute l’année et elles prennent des mesures pour accompagner leurs collaborateurs quand ils vont moins bien. Certaines entreprises passent par des applications, telles que Moka.Care ou Teale, pour prendre soin de la santé mentale de leurs collaborateurs. Certaines mettent en place des soutiens psychologiques (consultations de psychologues, ligne d’écoute téléphonique…) et des formations à destination des managers. »

*Une enquête en ligne réalisée par l’institut Toluna pour Great Place To Work, en décembre 2024, auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 actifs français.

**L’enquête Trust Index, menée en 2024 auprès des 26 433 collaborateurs des 50 Great Places To Work In Tech en France (1 660 pour les entreprises de moins de 250 et 24 773 sur les plus de 250).