Tickets-resto, télétravail… ce qui change dans les entreprises au 1er février
Le mois de février amène son lot de nouveautés dans le monde du travail avec notamment la prolongation de la validité titres-restaurants et une concertation sur le télétravail. On fait le point.
Prolongation de la validité des titres-restaurant
Ils devaient expirer le 31 janvier 2021 mais les tickets-restaurants 2020 ont bénéficié d’un sursis. Les salariés pourront les utiliser jusqu’au 1er septembre 2021. Une décision prise pour soutenir les restaurateurs contraints de laisser leurs portes fermées en raison de la crise sanitaire. Le doublement du plafond journalier des titres-restaurants à 38€ est, lui aussi, maintenu jusqu’à septembre.
Un nouveau protocole sanitaire mais un statu quo pour le télétravail
Un nouveau protocole sanitaire est entré en vigueur vendredi 29 janvier, au moment du discours du Premier ministre, Jean Castex. Ce texte précise que les salariés doivent dorénavant porter « soit un masque grand public filtration supérieure à 90% (correspondant au masque dit de catégorie 1), soit d’un masque de type chirurgical ».
Ce texte ne prévoit en revanche aucun changement en matière de télétravail : il reste la règle dans tous les secteurs d’activité où il peut être mis en place. L’assouplissement du 7 janvier permettant aux salariés « qui en expriment le besoin » de revenir travailler un jour par semaine au bureau reste également d’actualité.
Le Premier ministre a cependant demandé à ce que le « recours effectif au télétravail » soit renforcé dans les entreprises et les administrations. En effet, le gouvernement a observé une nette « érosion de la proportion des salariés en télétravail » depuis janvier. Selon une enquête Harris Interactive pour le ministère du Travail, la part de travailleurs exclusivement en présentiel est passée de 52 %, entre le 2 et le 8 novembre, à 58 % entre le 18 et le 24 janvier quand celle des personnes en télétravail cinq jours sur cinq est passée de 18 % à 13 %.
Une réunion à ce sujet avec les partenaires sociaux est prévue ce lundi soir. « Ce dont on va discuter avec les partenaires sociaux ce sont des marges de manoeuvre pour que tout le monde télétravaille un peu plus et que ceux à 100 % soient vraiment à 100 % sauf exception », explique le cabinet d’Elisabeth Borne.
Chômage partiel : pas de réductions des indemnités
Les travailleurs placés au chômage partiel dans les secteurs d’activité « non protégés » (hôtellerie-restauration, tourisme…) devaient voir leurs indemnités passer de 70% de leur salaire brut à 60% début février. Le gouvernement a finalement décidé qu’elles seraient maintenues au niveau actuel jusqu’au 1er mars.
Allocation d’activité partielle majorée : de nouveaux secteurs concernés
Huit nouveaux secteurs d’activité vont bénéficier de la prise en charge du chômage partiel à taux plein. Ce dispositif est réservé aux « secteurs protégés » dont l’activité économique a été profondément éprouvée depuis le début de la pandémie. Il s’agit de branches travaillant étroitement avec les entreprises de l’hôtellerie, de la restauration ou de la culture, déjà soutenues par ce dispositif d’aides de l’Etat : les agences artistiques de cinéma, les commissaires d’exposition, les entreprises de covoiturage, les entreprises de transport ferroviaire international de voyageurs, les exportateurs de films, les fabricants et distributeurs de matériels scéniques, audiovisuels et événementiels, les magasins de souvenirs et de piété et les scénographes d’exposition.