Tickets-restaurant : comment et où pourra-t-on les utiliser en 2024 ?
Le gouvernement a fait machine arrière en prolongeant leur utilisation pour toutes les courses alimentaires en 2024.
Les Français pourront continuer à payer leurs courses alimentaires avec leurs tickets-restaurant tout au long de l’année 2024. Après avoir, dans un premier temps, annoncé que ce moyen de paiement serait réservé aux restaurants et aux produits directement consommables (sandwich, salades, plats préparés, fruits et légumes, produits laitiers…) à compter du 1er janvier 2024, la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire est revenue sur cette décision.
Un maintien du soutien au pouvoir d’achat
« Rien ne changera en 2024 pour les Français », a-t-elle annoncé sur M6, mardi 14 novembre. Les titres-restaurants pourront donc également être utilisés pour acheter des féculents, des produits frais ou surgelés, des produits sucrés et des matières grasses ainsi que des boissons sans alcool.
La prolongation de cette mesure, en vigueur depuis août 2022, a été décidée pour continuer à soutenir le pouvoir d’achat des Français. « Si l’inflation baisse fortement et si nous sommes (…) sortis de la crise inflationniste, néanmoins l’augmentation des prix alimentaires reste très pénalisante pour des millions de nos compatriotes », a fait valoir le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.
Le gouvernement étudie actuellement les possibilités législatives qui permettraient de prolonger ce dispositif au-delà du 31 décembre.
Le plafond journalier reste à 25€
Cette volte-face a déclenché un vent de mécontentement chez les restaurateurs, qui estiment que la vocation des Tickets-restaurant a été « dévoyée » : « À partir du moment où la population salariée n’utilise pas son titre-restaurant pour aller déjeuner » au restaurant, « mais plutôt se fait une gamelle, ou va acheter un sandwich dans le supermarché d’à côté, alors c’est une perte pour les restaurateurs », avance, sur franceinfo, Franck Delvaux, président de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) Paris-Île-de-France, qui estime que seuls 43% des titres-restaurants sont utilisés par les salariés pour manger au restaurant.
Quant au plafond journalier des titres-restaurants, il devrait, lui aussi, demeurer inchangé, à 25€.