Télétravail : les salariés veulent revenir au bureau au moins 3 jours par semaine
Si une majorité de travailleurs souhaitent continuer à travailler quelques jours par semaine à distance après la crise, ils refusent le 100% distanciel.
La plupart des actifs rejettent le 100% télétravail. C’est ce que révèle le baromètre annuel consacré au télétravail du cabinet Malakoff Humanis. Selon cette étude, réalisée en décembre 2020 auprès de 1 280 salariés et 300 chefs d’entreprise, 86% des télétravailleurs souhaitent poursuivre le télétravail à l’issue de la crise.
D’après les personnes interrogées, le rythme idéal serait de deux jours de télétravail par semaine maximum. 19% d’entre elles se contentent d’un jour de travail à distance et 22% sont favorables à deux jours, un chiffre qui chute ensuite à mesure que la part de télétravail par semaine augmente.
« Trouver un nouvel équilibre dans son travail »
Questionnés au sujet du partage des tâches en fonction du lieu de travail, les collaborateurs disent préférer rédiger depuis chez eux (74%) et se trouver au bureau pour animer une réunion (74%) ou résoudre des difficultés (73%).
« Les salariés sont en train d’essayer de trouver un nouvel équilibre dans leur travail, observe Anne-Sophie Godon, directrice de l’innovation de Malakoff Humanis. Pour les managers, il va falloir réfléchir au travail de demain, essayer d’organiser le travail en deux temps : celui qu’on va pouvoir faire en collectif et celui qu’on pourra faire seul à la maison. »
Les managers confrontés à davantage de difficultés
Alors que 30% des salariés télétravaillaient avant la pandémie de Covid-19, ils étaient 41% lors du premier confinement en 2020. Cette évolution a conduit les entreprises à repenser leur fonctionnement en instaurant un mode de travail hybride qui pourra perdurer après la crise.
Cependant, 30% des salariés interrogés et 35% des managers s’inquiètent que le télétravail puisse devenir obligatoire quelques jours par semaine en 2021. La part des managers favorables au télétravail a, quant à elle, baissé : de 55% fin 2018 à 50% fin 2020. Ils sont également plus nombreux à avoir rencontré des difficultés dans la mise en place du travail à distance depuis le début de la pandémie : 40% fin 2020 contre 18% fin 2018.