Royaume-Uni : des candidats racontent leur pire entretien d’embauche

Et certaines méthodes de recrutement laissent sans voix.

Certains candidats ont dû imiter une vache face à un recruteur.
Certains candidats ont dû imiter une vache face à un recruteur. © photocall/stock adobe.com

L’entretien d’embauche, ce n’est pas forcément une partie de plaisir pour les candidats, souvent stressés par l’enjeu, mais il arrive que cet exercice tourne carrément au cauchemar. Demandes incongrues, expériences humiliantes, propos discriminatoires… La BBC a demandé à des candidats de raconter leur pire expérience face à un recruteur. On vous laisse découvrir des méthodes dont la pertinence pour évaluer la capacité d’un candidat à occuper un poste ne saute vraiment pas aux yeux !

Le « test » malvenu

La scène se passe dans un cabinet d’avocats à Bristol. Arrivée à l’heure à son entretien, Lae apprend au bout de vingt minutes que le rendez-vous est repoussé au lendemain. Elle quitte le bureau énervée, avant de recevoir un mail qui lui indique que cette annulation était, en réalité, un test dans le cadre du processus de recrutement…et qu’elle a échoué !

Le mime animalier totalement inapproprié

Alors qu’Aixin Fu brigue un poste au sein d’une université britannique, elle doit se plier à une demande saugrenue lors d’un entretien d’embauche collectif. « Nous avons dû nous mettre à quatre pattes et meugler, relate-t-elle. Ça a duré trois à quatre minutes. J’étais horriblement gênée mais tout le monde s’est exécuté, sans doute à cause de la pression du groupe. » Quelle compétence le recruteur cherchait-il à évaluer ici ? La question reste en suspens…

Les questions discriminatoires

Quant à Pearl Kasirye, Content marketing manager, elle a été questionnée sur ses origines lors d’un second entretien pour un poste de relations publiques dans la mode. Apprenant qu’elle était née en Ouganda et vivait à Londres depuis l’enfance, l’employeur lui propose alors de la rémunérer sur la base d’un salaire ougandais, et non londonien, lorsqu’elle télétravaillerait. Une proposition outrageusement discriminatoire qui a poussé la candidate à retirer sa candidature.

De son côté, Khyati Sundaram, directrice générale d’un site de recrutement, ne compte plus le nombre de fois où un recruteur lui a demandé si elle avait des enfants. Une question illégale, y compris outre-Manche.

Enfin, Julie, une sexagénaire candidate à un poste de copywriter s’est vu demander par un potentiel futur employeur : « Alors, combien d’années pensez-vous qu’il vous reste ? » « Je viens d’avoir 60 ans, je ne vais pas partir à la retraite tout de suite ! » avait-elle alors rétorqué.

C’est en partie pour éviter ces dérives discriminatoires et ces abus de pouvoir que la chaîne de grands magasins britannique John Lewis souhaite rendre accessibles les questions posées aux candidats par les recruteurs en amont des entretiens d’embauche. « Nous voulons inciter les personnes les plus talentueuses, d’horizons très divers, à nous rejoindre. Ça a donc beaucoup de sens pour nous d’aider les candidats à nous montrer réellement ce dont ils sont capables », développe Lorna Bullet, Talent acquisition lead chez John Lewis.

Bien s’équiper pour bien recruter