Haut Conseil des rémunérations, nouvel index de l’égalité professionnelle… : ce qu’il faut retenir de la conférence sociale

Quelles sont les principales annonces à retenir de cette journée de discussion entre le gouvernement et les syndicats ?

La conférence sociale s'est tenue lundi 16 octobre au Conseil Economique social et environnemental.
La conférence sociale s'est tenue lundi 16 octobre au Conseil Economique social et environnemental. © UlyssePixel/stock adobe.com

Elisabeth Borne a réuni les partenaires sociaux, lundi 16 octobre, lors d’une conférence sociale sur les salaires et les carrières. L’occasion d’aborder plusieurs pistes pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs et de faciliter les projets d’évolution professionnelle, mais aussi pour renforcer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

« Notre ambition de plein-emploi doit aller de pair avec le bon emploi », a martelé la Première ministre qui a dit souhaiter que le « travail paie mieux ». Pour cela, le gouvernement entend actionner divers leviers.

Création d’un Haut Conseil des rémunérations

Dès dimanche, Elisabeth Borne avait annoncé la mise en place d’un Haut Conseil des rémunérations dans les colonnes de La Tribune Dimanche. La vocation de cet organe est de dynamiser la progression des salaires en se concentrant sur les chantiers prioritaires évoqués lors de la conférence sociale, tels que la révision des classifications de branches, les temps partiels subis, les contrats courts ou encore l’égalité professionnelle femmes-hommes.

Il devrait être composé de représentants des organisations patronales et syndicales, de membres d’administrations de statistiques (Insee, Dares…) et d’experts. Le ministre du Travail ouvrira des discussions avec les partenaires sociaux en décembre pour préciser ses contours, sa composition et son fonctionnement. Ses missions seront ensuite définies par la loi.

« Sans se substituer aux branches ou aux employeurs, l’Etat doit donner une impulsion, orienter, voire parfois sanctionner », a fait valoir la Première ministre lundi, à l’issue de la conférence sociale. Dans son viseur, notamment, la soixantaine de branches professionnelles continuant d’afficher des minima inférieurs au Smic, dont les laboratoires d’analyses médicales, les parcs de loisirs ou encore les pompes funèbres. La cheffe du gouvernement a demandé à ces branches de réévaluer leurs grilles salariales d’ici le 1er juin prochain.

Réviser l’index de l’égalité professionnelle

A l’occasion de cette journée, Elisabeth Borne a également fait part de la volonté du gouvernement de refondre l’index de l’égalité professionnelle afin de lutter plus efficacement contre les discriminations liées au genre au travail. Cet index nouvelle version, qui devrait voir le jour d’ici dix-huit mois, se veut « plus ambitieux et plus transparent », en vue d’anticiper la transposition de la directive européenne sur la transparence des salaires.

Créé en 2018, cet outil est régulièrement décrié par les employeurs, pour son incomplétude, sa relative complexité et le fait qu’il occulte certains facteurs clés d’inégalités femmes-hommes au travail, au premier rang desquels la surreprésentation des femmes dans les emplois à temps partiel et parmi les bas salaires.

Réformer le congé parental

Pour réduire les inégalités de carrière entre les femmes et les hommes, le gouvernement envisage également une réforme du congé parental. L’objectif ? Le faire évoluer vers une période d’interruption du travail mieux rémunérée et partagée de manière plus équitable entre les deux parents.

Bien s’équiper pour bien recruter