Loi sur la transparence des salaires, télétravail… les infos clés de mars

Retour sur les actus RH et recrutement qu’il ne fallait pas manquer ce mois-ci.

La rétro RH mars 2025
Ce qu'il ne fallait pas rater en mars ! © Hellowork

A la Une : les entreprises se mettent en ordre de marche sur la transparence des salaires

Alors que la directive européenne sur la transparence des salaires doit être transposée en droit français d’ici juin 2026, les choses se précisent en France. La ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a indiqué qu’un texte devrait être présenté en septembre pour une adoption avant la fin de l’année. D’ores et déjà, les entreprises commencent à prendre la mesure du chantier qui les attend. Selon le baromètre WTW, 59% des DRH mettent la transparence des salaires en tête de leurs priorités pour 2025. Pour autant, seules 4 entreprises françaises sur 10 se disent prêtes pour l’entrée en vigueur de la directive, d’après une étude du cabinet Robert Walters.

Encore faut-il savoir par où commencer pour se mettre en conformité. Aude Boudaud, directrice au sein de Robert Walters, propose six critères à surveiller pour savoir si votre entreprise est prête. Parmi eux, le fait de bien calibrer la fourchette de rémunération en fonction de chaque fiche de poste. « On sait qu’il y a parfois un décalage entre les grilles internes et le marché, notamment quand on cherche à attirer des profils très convoités. Avec la loi sur la transparence des salaires, il sera plus difficile d’individualiser la rémunération à l’embauche », souligne-t-elle.

Le chiffre du mois : 22%

C’est la part des salariés français du secteur privé qui pratiquent le télétravail au moins une fois par mois, selon les chiffres de l’Insee publiés en mars 2025, soit cinq ans après le début de la crise sanitaire. Parmi les cadres, deux tiers font du télétravail régulièrement, avec une organisation de leurs journées qui diffère selon qu’ils sont au bureau ou à la maison. D’après une étude de l’Apec, trois cadres sur quatre disent aujourd’hui adapter leurs missions en fonction des jours où ils sont en télétravail.

Le quiz du mois : l’égalité professionnelle

En mars, Helloworkplace a inauguré un nouveau format, Le Quiz RH du mois, qui vous invite à tester vos connaissances sur une thématique qui compte dans le domaine des ressources humaines et du recrutement. Ce mois-ci, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, nous avons voulu voir si vous étiez à jour sur le sujet de l’égalité professionnelle. Au programme, 10 questions sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes, la loi Rixain ou encore la directive européenne sur la transparence des salaires. A vous de jouer !

A l’occasion de la journée du 8 mars, nous avons également interrogé Jean Guo, fondatrice de Konexio, une association d’insertion professionnelle et sociale par le numérique. Elle nous parle de quatre actions RH que vous pouvez mettre en place dès aujourd’hui dans vos entreprises pour ne pas que l’IA creuse davantage encore les inégalités professionnelles.

Le point juridique

La Cour de cassation a rendu le 11 mars quatre arrêts importants en cas de manquement de l’employeur. La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire fixe quatre situations où un salarié doit apporter la preuve d’un préjudice suite à un manquement de son employeur pour être indemnisé. Ces cas concernent le forfait jours, le non-respect de l’accord collectif encadrant les forfaits jours, l’absence de mesures permettant d’exercer un droit à congé et l’absence de suivi médical renforcé dans le cadre du travail de nuit.

L’interview du mois

Niveau du chômage en France, difficultés de recrutement des entreprises, financement de notre modèle social, notamment du système des retraites, solutions pour sortir de l’impasse… Antoine Foucher, ancien directeur de cabinet de la ministre du Travail de 2017 à 2020, et spécialiste des questions sociales, partage sa vision dans une interview fleuve accordée à Helloworkplace. Pour lui, seul un référendum sur le financement de notre modèle social peut nous sortir de la situation actuelle.

Ça arrive en avril

D’importants changements vont prendre effet au 1er avril 2025. D’abord, l’application de l’accord sur l’assurance-chômage conclu fin 2024 avec les partenaires sociaux. Parmi les principaux changements, la mensualisation des indemnités, un nouveau calcul pour le salaire journalier de référence, le relèvement des bornes d’âge pour les seniors et l’abaissement du seuil d’âge pour la fin de la dégressivité du montant des allocations chômage.

C’est également le 1er avril qu’entre en vigueur la baisse du plafond d’indemnisation des arrêts maladie. Pour les salariés du privé, l’assurance maladie ne versera plus 1,8 Smic maximum mais 1,4 Smic en cas d’arrêt maladie. Cela représente une douzaine d’euros en moins par jour. L’Assurance maladie veut économiser 400 millions d’euros par an. Ce changement ne sera pas sans conséquence pour les entreprises puisque celles-ci doivent garantir un maintien du salaire à hauteur de 90% au moins, après un délai de carence de 7 jours, pour les salariés qui ont plus d’un an d’ancienneté.

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Bien s’équiper pour bien recruter