QVCT : 3 actions à prioriser en 2025 pour améliorer la santé mentale de vos salariés
Le baromètre Qualisocial met en évidence une forte corrélation entre bonne qualité de vie au travail et bonne santé mentale des collaborateurs.
En 2025, un salarié français sur quatre se déclare en mauvaise santé mentale, d’après le baromètre Qualisocial/Ipsos publié le 23 janvier*. Un ratio stable par rapport à l’an dernier, mais supérieur aux années pré-Covid, où seul un salarié sur six faisait ce même diagnostic. « La mauvaise santé mentale des salariés français reste alarmante. Pourtant, on pourrait s’attendre à ce que la résilience s’installe face à une incertitude prolongée. Mais les crises politiques et économiques en France viennent alourdir le fardeau, renforçant l’angoisse face à l’avenir », souligne Camy Puech, président fondateur de Qualisocial.
« Ces chiffres témoignent aussi d’une meilleure connaissance de la définition de la santé mentale. Les salariés comprennent qu’elle va bien au-delà de l’absence de troubles psychiques et psychiatriques, qu’il s’agit d’un état de bien-être, qui permet à chacun de travailler avec succès et de manière productive, comme la définit l’Organisation mondiale de la santé. Si ces menaces sur leur santé mentale ne sont pas nouvelles, ce qui change, c’est que les salariés arrivent aujourd’hui à poser ce mot-là sur leurs maux », analyse Camy Puech.
Parmi les secteurs où la santé mentale des salariés est la plus dégradée, on retrouve des métiers impliquant un fort contact humain et des difficultés économiques : le médico-social, la restauration, l’hébergement. S’y ajoute l’administration publique. Les salariés en mauvaises santé mentale travaillent principalement dans des grandes entreprises ou dans des TPE. Quant aux populations les plus vulnérables, ce sont les jeunes femmes, les salariés à temps partiel, les foyers monoparentaux ou les personnes atteintes de maladie chronique.
Or, l’étude met en lumière un lourd impact d’une santé mentale altérée sur la concentration, l’engagement et l’énergie des individus au travail. Dans le même temps, elle souligne une forte corrélation entre un bon score de qualité de travail et une bonne santé mentale. En tant qu’employeur, il convient donc d’identifier les leviers d’action QVCT les plus efficaces pour améliorer la santé mentale au travail.
1. Garantir la santé et la sécurité au travail
L’enquête montre que les salariés qui éprouvent un sentiment de sécurité physique et mentale au travail ont 50% plus de chances d’être en bonne santé mentale que ceux qui se déclarent en insécurité physique et psychique.
Or, 36% des salariés ne bénéficient pas de dispositif de prévention au travail, 35% bénéficient d’un dispositif minimal et seuls 21% d’un système complet incluant les trois niveaux de prévention :
- Primaire : enquête, baromètre, questionnaires auprès des collaborateurs.
- Secondaire : actions de sensibilisation et de formation.
- Tertiaire : accès à des psychologues, à des groupes de parole…
2. Entretenir une bonne ambiance de travail
Autre axe à privilégier : l’amélioration du climat de travail. Cela peut passer, entre autres, par une nouvelle organisation des réunions, l’organisation de temps conviviaux avec son équipe, de pratiques managériales bienveillantes.
Si ces conditions sont réunies, les salariés ont 60% plus de probabilités d’être en bonne santé mentale que ceux qui ne sont pas satisfaits de ce critère.
3. Repenser l’organisation du travail et des tâches au quotidien
Enfin, penser à de meilleures façons d’organiser le travail au quotidien est un facteur déterminant de bonne santé mentale. Par exemple, revoir une fiche de poste, favoriser l’autonomie, simplifier les process ou encore clarifier les consignes et les modes opératoires.
« Ce dernier pilier de QVCT est celui qui a le plus d’impact sur la santé mentale des travailleurs. Des collaborateurs satisfaits sur ce point ont 80% plus de chances d’être en bonne santé mentale », souligne Camy Puech.
Fait intéressant : on constate que les salariés qui n’ont pas accès au télétravail se disent en moins bonne santé mentale que ceux qui ont la possibilité de travailler à distance. La meilleure configuration pour préserver sa santé mentale au travail semble être deux jours de télétravail par semaine.
*Baromètre Qualisocial/Ipsos, réalisé auprès de 3 000 salariés français constituant un échantillon représentatif des salariés des secteurs privé et public âgés de 18 ans et plus, interrogés du 3 au 9 décembre via un questionnaire en ligne.