Quiz : connaissez-vous les nouveaux mots des RH et des recruteurs ?

Testez vos connaissances sur le nouveau vocabulaire du recrutement, des ressources humaines et du management.

mots recrutement
De nouveaux mots sont de plus en plus utilisés par les services recrutement et RH. Mieux vaut les connaître ! © mindscanner / Stock.adobe.com

1. Qu’est-ce que l’open hiring ?

A. Un poste laissé ouvert en permanence et qui permet de recruter des talents en continu pour ensuite les placer au bon endroit dans l’organigramme de l’entreprise.

B. Une session de recrutement ouverte à tous à la manière d’un job dating.

C. Un recrutement sans entretien ni CV, qui consiste à laisser sa chance à tout le monde, quel que soit son background.

 

2. Qu’est-ce que le recrutement circulaire ?

A. Une recommandation par des salariés déjà présents dans l’entreprise, sur le même principe que la cooptation.

B. Une recommandation de profils entre pairs RH. Les candidats non-retenus par une entreprise A, mais qui ont un bon profil, sont recommandés à une entreprise B.

C. Une recommandation auprès d’anciens diplômés d’une même école.

 

3. Qu’est-ce que le Focus Friday ?

A. Une organisation de la semaine de travail qui consiste à dédier la journée du vendredi aux tâches qui nécessitent le plus de concentration.

B. Une organisation de la vie de l’entreprise qui consiste à dédier la journée du vendredi à des brainstormings interservices.

C. Une organisation du travail qui consiste à dédier un vendredi par mois à des actions caritatives.

 

4. Qu’est-ce que le job enrichment ?

A. Un concept qui permet aux salariés de s’enrichir financièrement en acceptant de nouvelles missions en plus de leur poste.

B. Un concept qui consiste à enrichir les missions d’un poste pour le rendre plus épanouissant pour celui qui l’occupe.

C. Un concept qui permet aux chargés de recrutement d’enjoliver un poste dans l’offre d’emploi qu’ils publient pour le rendre plus attractif.

 

5. Qu’est-ce qu’un « accidental manager » ?

A. Un manager qui multiplie les erreurs dans ses relations aux équipes.

B. Une personne promue à un rôle de leadership de façon temporaire.

C. Une personne promue à un rôle de leadership sans qu’elle l’ait vraiment voulu et sans préparation.

 

6. Qu’est-ce que l’office peacocking ?

A. Une pratique qui consiste à rendre les bureaux plus chaleureux pour encourager les salariés à revenir sur site.

B. Une pratique artistique qui consiste à décorer les bureaux de paons pour accroître la créativité.

C. Une organisation des bureaux qui laissent des espaces dédiés à la pratique du sport en entreprise, par exemple pour faire la roue.

 

7. Qu’est-ce que la threat rigidity ?

A. L’attitude rigide d’un manager sur les horaires de travail.

B. L’attitude rigide d’un manager face à des points de vue qui ne sont pas les siens.

C. Une tendance dans la prise de décision qui consiste à privilégier ce qui a toujours fonctionné par le passé.

 

8. Qu’est-ce que la kakistocratie ?

A. La structure sociale qui prévaut chez les kakis, une espèce d’oiseaux de Nouvelle-Zélande, plus connue sous le nom d’échasses noires.

B. Une organisation dirigée par des incompétents.

C. Une organisation dirigée par des personnes habillées d’un uniforme kaki.

 

9. Qu’est-ce que le social loafing ?

A. Une tendance qui consiste à faire moins d’effort quand on travaille en groupe plutôt que tout seul.

B. Une tendance à rigoler davantage lorsque l’on est en groupe.

C. Une tendance qui consiste à partager ses repas entre collègues.

 

10. Qu’est-ce que la hustle culture ?

A. Une culture de l’arnaque, qui valorise l’entourloupe et la débrouille.

B. Une culture de l’animation, qui valorise l’organisation d’activités sportives et artistiques au sein de l’entreprise.

C. Une culture du travail acharné, qui valorise les heures de travail interminables, la disponibilité constante et l’hyperactivité.

 

Les réponses

Réponse 1 : C. Cette méthode de recrutement importée des Etats-Unis permet de donner sa chance à des personnes éloignées de l’emploi mais désireuses de changer les choses. Pour Karine Trioullier, Talent architect et fondatrice du cabinet de conseil en ressources humaines Tida Bisa, l’open hiring peut être adapté « pour les métiers qui nécessitent un savoir-être, mais pas forcément beaucoup de qualifications. Des candidats qui se disent prêts à rejoindre une entreprise, qu’on va former quand un nouveau besoin émerge ou qu’une place se libère. On limite le coût du recrutement pour investir sur la formation ».

 

Réponse 2 : B. Il arrive qu’une entreprise doive à regret dire non à un candidat, malgré son bon profil. Dans le cas du recrutement circulaire, les chargés de recrutement peuvent recommander cette personne à une autre entreprise et ainsi lui faire bénéficier de ce sourcing. Selon Baptiste Privé, qui a fondé le mouvement du recrutement circulaire en septembre 2023, « alors qu’un recruteur passe davantage de temps à éliminer des candidats qu’à en sélectionner, il est dommage que ce travail de filtrage très sélectif ne soit pas valorisé, en cas de rejet final de la candidature. (…) Cette recommandation entre pairs RH permet, à la fois, de répondre plus vite aux besoins des entreprises, mais aussi de faciliter la recherche d’emploi des candidats, qui ne recommenceront pas un autre processus de zéro ».

 

Réponse 3 : A. Pour éviter la relâche du vendredi, certaines entreprises encouragent leurs équipes à consacrer la journée du vendredi à des tâches qui nécessitent une forte concentration. Toute forme de distraction est à bannir ce jour-là, comme les réunions non essentielles, les appels téléphoniques et les emails intempestifs. « Cette tendance a gagné du terrain dans diverses entreprises, comme Trello, qui aurait constaté une hausse de productivité de 30% après avoir mis en place le Focus Friday », explique Karina Braquet, experte en recrutement au Mercato de l’Emploi.

 

Réponse 4 : B. Pour garder les talents et encourager l’innovation, certaines entreprises recourent à ce concept ancré dans les théories de la motivation. « Le job enrichment vise à améliorer la satisfaction et les performances des collaborateurs en repensant leurs missions avec plus de responsabilités, de reconnaissance, d’autonomie et d’opportunités d’évolution professionnelle », détaille Gaëlle Hodemon, recruteuse au Mercato de l’Emploi. Cela peut passer par la reconception des tâches, l’élargissement des missions, l’autonomisation des salariés ou encore l’amélioration du feedback.

 

Réponse 5 : C. Tout le monde ne pense pas à devenir manager en se rasant le matin. Certains le deviennent malgré eux, parce que leur direction a souhaité les récompenser avec une promotion « qui ne se refuse pas ». Un cadeau qui peut vite devenir empoisonné si l’on n’est pas préparé. « Ces promotions de managers accidentels ont un coût caché : bien souvent, elles se traduisent par une perte de motivation et de performance chez ces hauts potentiels. Or, le départ de ces profils précieux représente un risque, car ils sont pénuriques sur le marché de l’emploi, et la démission de ces rôles-modèles peut entraîner des départs en cascade », insiste Coralie Rachet, Managing Director au sein du cabinet Robert Walters.

 

Réponse 6 : A. Après plusieurs années de télétravail à haute dose, les entreprises rivalisent d’idées pour donner envie aux salariés de revenir dans les bureaux. Tel un paon (peacock en anglais) qui fait la roue pour séduire sa belle, l’open space est repensé, avec en plus des bureaux des espaces confortables, cosy, pour une ambiance « comme à la maison ». Selon Philippe Simon, recruteur au Mercato de l’emploi au Mans, « bien qu’un bureau attrayant soit agréable, les salariés peuvent aussi être en attente d’une plus grande intimité au bureau. Par exemple avec des bureaux fermés, plus de cabines téléphoniques insonorisées et la possibilité d’avoir accès au registre de présence des collègues qu’ils souhaitent voir au bureau ».

 

Réponse 7 : C. C’est la culture du « on a toujours fait comme ça ». Certains dirigeants d’entreprise ont pu avoir ce travers lorsqu’ils ont demandé à leurs équipes de revenir au bureau à 100%, comme avant la crise covid, sans tenir compte des nouvelles aspirations des collaborateurs. « Enfermés dans leur “tour d’ivoire mentale”, certains dirigeants peuvent être tentés de conserver d’anciennes méthodes de travail, même si elles ne sont plus adaptées aux besoins des collaborateurs ou du marché. Le risque est d’abimer la marque employeur et de voir partir les talents prometteurs », souligne Salomon Parienti, directeur général d’Armatis Financial Services.

 

Réponse 8 : B. La kakistocratie vient de deux mots grecs : kakistos, qui signifie les pires, et kratos, le pouvoir. Selon Isabelle Barth, professeure et chercheuse en sciences du management à l’Université de Strasbourg, « si la kakistocratie est connue dans la sphère politique, elle ne lui est pas réservée. Loin de là. Nous la retrouvons très fréquemment dans le monde du travail quand les dirigeants sont considérés comme incompétents pour assumer leurs fonctions. Le sujet est d’actualité car le développement exponentiel du numérique, et tout particulièrement de l’intelligence artificielle, requalifie la notion d’incompétence ».

 

Réponse 9 : A. Le travail en équipe a évidemment du bon, mais pour certains, l’effet de masse leur permet de lever le pied plus discrètement. Cette paresse sociale est loin d’être nouvelle. Il y a près d’un siècle, un ingénieur français, Max Ringelmann, avait mené une expérience sociale sur ce sujet en mesurant la force exercée par des ouvriers tirant sur une corde. Et il avait remarqué un phénomène intéressant : lorsque davantage d’hommes sont ajoutés à l’expérience, la traction sur la corde n’augmente pas proportionnellement. « Pour lutter contre cette paresse sociale, les RH peuvent distiller de bonnes pratiques auprès des managers et des collaborateurs. Par exemple, chaque manager peut recevoir une formation obligatoire sur le travail en équipe pluridisciplinaire pour savoir la diriger et organiser son travail », détaille Sabrina Redouane, recruteuse au Mercato de l’Emploi en Normandie.

 

Réponse 10 : C. Ce culte de l’hyperperformance a marqué des années 80 mais perdure encore aujourd’hui dans certains milieux, que ce soit en présentiel ou en distanciel. D’après Camille Meunier, recruteuse au Mercato de l’Emploi, « cette culture a ses aspects positifs : certains se réalisent pleinement dans ce travail continu, passionné par leur activité, ne comptant pas leurs heures pour délivrer un projet… Ils trouvent une forme d’équilibre ». Pour autant, la hustle culture est beaucoup moins prégnante dans les entreprises aujourd’hui. « Il y a eu un changement de paradigme suite au covid et l’avènement de la génération Z. Mieux travailler et définir ses priorités font partie du nouveau contrat professionnel », souligne l’experte.

 

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Bien s’équiper pour bien recruter