Prolongation(s) : « Il faut que la fonction RH se décoince un peu »

Pour ce nouvel épisode de Prolongation(s), Laurent Brouat interroge celle qu’il décrit comme « directe, franche, sans langue de bois« . Et Clélia Bonassera assume ce rapide portrait : « Je le vis très bien, c’est ma marque de fabrique et je la revendique. Je me positionne comme une personne qui confronte, un Jiminy Cricket. »

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette franchise assumée, que Laurent qualifie de peu commune chez les DRH, n’est pas incompatible avec le volet relations sociales du métier : « Les relations sociales, la négociation… c’est un domaine où il ne faut pas mentir, sinon ce n’est pas la peine de revenir au deuxième tour. La franchise, c’est plutôt un atout dans ces échanges« .

Plaidoyer pour l’industrie

Clélia Bonassera adore l’industrie : « Dans les métiers industriels manuels, les ouvriers ont quelque chose de concret entre leurs mains, ils peuvent être fiers de produire une pièce métallique. Cette fierté du métier, je la trouve dans l’industrie, je la trouve moins dans les métiers de service. » Avec des conséquences positives pour la marque employeur des entreprises qui emploient ces collaborateurs : « Quand on a des personnes fières, c’est extraordinaire, ils emmènent les foules avec eux. »

Et pour une fonction RH qui exerce sa liberté de penser

Pour Clélia, la fonction RH gagnerait à prendre ses distances avec certains codes : « En France, on est très attachés aux diplômes, aux parcours. On a tendance à dire : »Si tu as fait de l’agro, reste dans l’agro ». J’ai été très marquée par des gens qui ont des profils atypiques, qui sont allés naviguer à droite, à gauche. Je trouve que ces personnes (…) ont une richesse à apporter aux entreprises, c’est ceux qui m’ont le plus marquée. »

Bonne écoute !