Loi pour le pouvoir d’achat : vers un triplement de la prime Macron

Si la loi sur le pouvoir d’achat est votée, la prime Macron pourrait atteindre jusqu’à 6 000 €.

Une ligne "indemnité inflation" sera ajoutée sur les bulletins de salaire de décembre des collaborateurs touchant moins de 2 000€ net mensuels.
Le montant de la PEPA devrait tripler en 2022. © HJBC/Stock adobe.com

La prime Macron, autrement appelée prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA), est l’un des outils que le gouvernement compte utiliser pour soutenir le pouvoir d’achat des Français, dans un contexte de forte inflation.

Parmi les mesures phares du projet de loi pour le pouvoir d’achat, présenté ce jeudi 7 juillet en conseil des ministres, cette prime pourrait voir son plafond tripler, si le Parlement adopte le texte dans les jours qui viennent.

Un plafond porté à 6 000€

Le montant maximal de la prime serait alors de 6 000€ net d’impôts par salarié, contre 2 000€ actuellement, dans les entreprises comptant moins de 50 salariés et dans celles de plus de 50 salariés disposant d’un accord d’intéressement ou de participation. Pour les autres entreprises, le plafond passerait de 1 000 à 3 000 € net d’impôts.

Plus de salariés éligibles

Les salariés éligibles à cette prime restent les mêmes : ceux dont la rémunération est inférieure à trois fois le montant du SMIC (sur les 12 mois précédant le versement). Le versement de cette prime est à l’initiative de l’employeur et ne doit pas respecter de seuil minimal. En 2021, le montant moyen de cette prime s’élevait à 506 € par salarié, selon le ministère des Comptes publics.

Le nombre de bénéficiaires potentiels augmente au fil des revalorisations progressives du SMIC du fait de l’inflation. Aujourd’hui, sont concernés les actifs qui touchent moins de 4 768,41 € par mois contre 4 631,74 €, précédemment.

La prime Macron avait été mise en place en 2019 en réaction au mouvement des Gilets jaunes, puis maintenue dans un contexte de crise sanitaire. Elle bénéficie d’une exonération totale d’impôts sur le revenus et de toutes cotisations sociales ou contributions.

Vers une pérennisation ?

Initialement pensée comme coup de pouce exceptionnel aux ménages, la prime Macron a-t-elle vocation à s’inscrire dans la durée ? Si le gouvernement prend ce chemin, l’institut Montaigne redoute une « cannibalisation des dispositifs d’intéressement et de participation » dans les entreprises. Dans un rapport, le think tank met en évidence que l’accès à des mécanismes de partage de la valeur reste très inégal d’une entreprise à l’autre. Selon lui, pour inciter davantage de petites entreprises à mettre en place ces plans, il faudrait intégrer la prime Macron aux montants versés au titre de l’intéressement et de la participation aux salariés.

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