« Faire vivre notre culture jusque dans le process de recrutement »

Nathalie Avramesco est une DRH très engagée. « Je suis privilégiée, et à ce titre, je me dois de transformer mes privilèges en actions concrètes », explique la DRH d’Octo Technology, dans le nouvel épisode du podcast Prolongation(s) by hellowork. Son combat ? L’inclusion sous toutes ses formes, à commencer par celle des personnes LGBTQIA+. « Certaines personnes estiment que c’est un sujet qui relève de la vie privée. Mais ce n’est pas vrai. C’est important pour moi que les gens se sentent libres d’être eux-mêmes au travail. Et du point de vue de la performance économique, des études ont montré que les personnes obligées de cacher leur orientation affective au bureau dépensent 26% de leur énergie. C’est autant d’énergie qui ne sera pas investie dans leur job », raconte-t-elle au micro de Laurent Brouat.

Son engagement est bien plus large. « J’ai toujours été très engagée et très sensible à toutes les diversités, que ce soit le sujet du handicap, la mixité sociale, le racisme… Et ce n’est pas seulement lié au fait d’être lesbienne », insiste-t-elle. Sur la question de la parité, depuis son arrivée comme DRH dans le cabinet de conseil en 2016, elle a fait passer la part des femmes consultantes de 10% à 30%. Comment ? Grâce à des mesures prises dès la rédaction des offres d’emploi.

« Dans les annonces, nous veillons à ne pas utiliser des termes qui pourraient exclure les femmes, ou qui feraient qu’elles ne se sentent pas concernées, par exemple des termes guerriers sur les challenges à relever », illustre-t-elle. Même vigilance lors des entretiens d’embauche : « Face à une femme candidate, nous mettons toujours une femme de l’opérationnel dans le process, à la fois pour sa fonction de rôle modèle mais aussi pour que la candidate ose poser des questions qu’elle ne poserait pas si elle était face à un homme. »

La culture du collectif

Au-delà de l’inclusion, Octo Technology entend faire vivre sa culture d’entreprise à tous les niveaux. Qu’il s’agisse de ses valeurs de collaboration, de co-construction ou de partage, celles-ci doivent s’incarner au quotidien jusque dans le recrutement. « Par ce qu’on demande aux candidats, nous faisons en sorte que notre culture se vive dans le process de recrutement. Par exemple, plutôt qu’un test, on demandera à un développeur de venir avec un bout de code dont il est fier ou sur lequel il a galéré pour en discuter avec l’opérationnel tech qu’il aura en face de lui, afin d’évaluer sa capacité à collaborer », explique Nathalie Avramesco.

C’est également au nom de cette culture du collectif qu’il n’existe pas de bonus individuel chez Octo Technology. Envie d’en savoir plus ? Ecoutez sans plus attendre cet épisode passionnant !