Femmes en Europe : les vieux clichés persistent

InegaliteseneuropeLa France fait peut être figure de mauvais élève au sujet de la parité mais elle n’est pas la seule en Europe. En faisant un petit tour d’horizon, on constate que les inégalités ont la vie dure, bien que certains de nos voisins soient en avance sur nous…

Les femmes sous-représentées

Au sein des entreprises, les femmes en Europe sont particulièrement sous-représentées dans les fonctions managériales (11%). Mais ne généralisons pas trop vite, car il existe à ce sujet de fortes disparités entre les différents pays d’Europe selon l’étude Women Matter d’octobre 2007. Ainsi, en Norvège, plus de 32% des membres des instances dirigeantes sont des femmes contre… 1% au Luxembourg ! La France est finalement à la traîne avec ses 8%, surtout lorsqu’on l’on sait que les derniers pays comme l’Espagne et l’Italie la talonnent de peu à 3 et 4%. Plus largement, il existe de grands écarts concernant la représentation politique des femmes en Europe. En 2004, la Suède était championne toutes catégories avec 42% de femmes au parlement, suivie par le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande et l’Allemagne avec plus de 30%. Au bas de l’échelle : le Portugal (13%), l’Italie (12%), la France (10,6%) et la Grèce. A noter que ce sont également les derniers pays à accorder le droit de vote aux femmes.

Des progrès trop lents

Sans s’attarder sur la corrélation évidente entre toutes les inégalités dont fait l’objet la gente féminine, les retards sont visibles à d’autres niveaux. Le plus flagrant, sujet d’un éternel débat : les fameuses tâches domestiques. Malheureusement sans surprise, ce sont généralement les femmes qui y passent le plus de temps en Europe. C’est en Suède que les femmes y consacrent moins de temps (3h42 quand même contre 2h29 pour les hommes) et en Italie (5h20) le plus (tiens tiens ?!). Selon un article publié en janvier 2008 par l’Observatoire des Inégalités, la Commission Européenne confirme que les inégalités persistent entre hommes et femmes. Même si l’on constate des progrès, ils sont trop lents, l’exemple du marché du travail étant le plus flagrant. Un détail qui pourrait bien compromettre les objectifs du traité de Lisbonne (adopté en 2000) qui prévoyait un taux d’emploi féminin de 60% dans l’UE d’ici 2010.

L’éternel écart de salaire

Pour preuve, la récente étude de l’Apec démontre que l’écart de salaire chez les cadres hommes/femmes est actuellement de 17%. Plus globalement, l’observatoire des inégalités démontre que les inégalités de salaire entre les hommes et les femmes atteignent 29,2% en Europe, allant même jusqu’à 51% en Autriche (source : Eurostat 2005). C’est en Belgique que les écarts sont le plus réduits. Bien que l’étude concerne toutes les tranches d’âges, elles sont malgré tout moins marquées chez les jeunes générations. Mais si hommes et femmes n’occupent pas les mêmes types de postes, et les femmes occupent plus généralement des postes à moindres responsabilités. En France, malgré tout, l’écart des salaires reste à 7% à compétences égales…

Bien s’équiper pour bien recruter