Workfluencer, ou le nouvel ambassadeur de la marque employeur
Le mot RH de la semaine. Le directeur général Netino by Concentrix, Hervé Rigault, nous présente ces faiseurs d’e-réputation d’une entreprise.
« L’omniprésence des réseaux sociaux et la porosité croissante entre vie professionnelle et vie privée ont donné naissance à un nouveau type d’influenceur : le « workfluencer”. Salariés dans une entreprise ou entrepreneurs indépendants, ces influenceurs partagent leur quotidien professionnel sur les réseaux sociaux. Ils y exposent leurs réussites, leurs défis, leurs équipes, leurs conseils et leur vision du travail. A travers des posts engageants, ils construisent une communauté autour de leur expertise et de leur personal branding. Les salariés et les dirigeants ont deux approches de la “workinfluence”. »
Ambassadeurs de la marque employeur
« Les workfluencers salariés permettent aux entreprises de se connecter à de nouvelles audiences et de valoriser leur marque employeur. Ainsi, les collaborateurs sont les porte-drapeaux de l’entreprise et sont encouragés à promouvoir leur quotidien professionnel. Ils lèvent le voile sur les coulisses de leur organisation. Par un effet de mimétisme, les candidats qui postulent dans ladite entreprise peuvent se projeter dans une future expérience professionnelle et rejoindre ses rangs. “L’employee advocacy » est un autre terme usité pour décrire ce phénomène d’entreprise en quête d’influence. »
« Bien entendu, certaines entreprises peuvent être à la manœuvre pour inciter leurs collaborateurs à poster sur leur compte personnel des contenus valorisant la marque employeur. Mais cela étant, les meilleurs posts restent ceux qui sont spontanés, authentiques et non “téléguidés”. En partageant leur quotidien dans l’entreprise avec des stories, des reels, des posts, ces influenceurs dévoilent les coulisses de leur métier, présentent leurs collègues et donnent envie de les rejoindre. »
« Enfin, les workluencers salariés sont bien placés pour promouvoir la diversité et l’inclusion dans le monde du travail. Lorsqu’ils sortent du cadre de l’entreprise, leur influence est également considérable : Le hashtag #careertiktok, où les créateurs partagent leurs salaires et des vlogs quotidiens sur leur travail, compte plus de 1,5 milliard de vues. »
Diffuseurs de bonnes pratiques
« Il s’agit de la seconde catégorie de workfluencers : les indépendants. Ils encouragent l’entrepreneuriat et l’audace professionnelle. Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de personnes parlent honnêtement de leurs conseils de carrière, de leurs histoires professionnelles et personnelles et de questions telles que la transparence salariale et la discrimination. »
« Les workfluenceurs essaiment leurs conseils pour entreprendre, piloter leur activité à travers des posts sponsorisés. Ils incarnent une nouvelle approche du travail, plus authentique, plus humaine et plus connectée. Ils s’adressent à une génération en quête de sens et d’inspiration, à la recherche d’un travail qui leur ressemble et qui les épanouit. »
« Certains accusent les workfluencers de propager une vision idéalisée du travail, occultant les réalités moins reluisantes du monde professionnel. D’autres pointent du doigt le risque de dérives narcissiques et l’exploitation de l’image de soi à des fins mercantiles. Malgré tout, la plupart des workfluencers font preuve d’authenticité et de sincérité dans leurs partages. Ils s’exposent aux critiques et aux commentaires négatifs comme tout influenceur. De plus, ils contribuent à briser les tabous et à ouvrir le dialogue sur des sujets importants tels que le bien-être au travail, l’équilibre vie professionnelle/vie privée et la quête de sens. »
« Le phénomène des workfluencers est en plein essor et bouleverse les codes du monde du travail. Il est important d’aborder ce sujet avec nuance et d’en saisir les potentialités positives tout en restant conscient des possibles risques. »
Bien s’équiper pour bien recruter
