Le meilleur de l’année RH 2024 en 24 articles
Télétravail, emploi des seniors, IA… Retour sur les grands sujets qui ont marqué l’année sur Helloworkplace.
A la télévision, sur les plateformes de streaming, dans votre boîte mail, l’heure est aux rétrospectives en cette fin d’année. Parmi les quelque 270 articles que nous avons publiés en 2024 sur Helloworkplace, vous avez sûrement manqué des sujets, des points de vue qui auraient pourtant pu vous intéresser. Tout n’est pas perdu. Retour sur les grands thèmes qui ont marqué l’année et sur la manière dont nous les avons traités.
Le télétravail
En 2024, un certain nombre d’entreprises comme Amazon ont demandé à leurs salariés de revenir davantage au bureau, provoquant parfois des mouvements de grève, tels chez Ubisoft et Free. Pour justifier ce retour au bureau, certains arguments ont été avancés par les entreprises, comme une moindre productivité lorsque les salariés sont en télétravail. Mais les études scientifiques ne leur donnent pas toujours raison.
Quels qu’en soient les arguments, jusqu’où les entreprises ont-elles le droit d’aller dans la renégociation du télétravail ? En moyenne, les salariés français sont présents au bureau 3,5 jours par semaine et 47% des entreprises ont intégré une part de télétravail à leur fonctionnement. Qu’en est-il des autres pays européens ?
Pour Gaël Chatelain-Berry, expert en management, 2024 ne marque pas un retour en arrière sur le télétravail. « Le 100% présentiel est une aussi grosse bêtise que le 100% distanciel. Je parie qu’Amazon fera marche arrière en 2025 pour retenir ses talents, car l’équilibre vie pro/vie perso n’est plus un sujet négociable pour les nouvelles générations », nous explique-t-il.
La semaine de quatre jours
Petit à petit, la semaine de quatre jours fait son chemin. En 2024, l’Allemagne a mené un test national de 6 mois, auquel 45 entreprises ont participé. Quel bilan en tirent-elles ? En France, un test a aussi été lancé en décembre. Il faudra encore attendre pour en connaître les premiers retours.
D’ores et déjà, un certain nombre d’entreprises ont adopté la semaine de quatre jours, avec plus ou moins de succès. Julien Le Corre a été l’un des premiers Français à mettre en place la semaine de quatre jours dans son entreprise. Il nous raconte pourquoi ça n’a pas fonctionné.
Et pendant ce temps, à rebours de ses voisins européens, la Grèce est passée à la semaine de 6 jours de travail. Objectif, pallier les difficultés de recrutement des employeurs hellènes.
L’emploi des seniors
Un autre sujet a marqué l’année 2024, celui de l’emploi des seniors sur lequel les partenaires sociaux ont fini par conclure un accord le 14 novembre dernier, après des mois de négociation. Selon les derniers chiffres de la Dares, plus de 58% des Français de 55 à 64 ans occupent un emploi, un chiffre en nette hausse ces dernières années (34% en 2000).
Parmi les mesures sur lesquelles se sont accordés les partenaires sociaux, la création d’un contrat de valorisation de l’expérience, dont l’objectif est d’améliorer encore le taux d’emploi des 60-64 ans. Concrètement, un candidat bénéficiant de ce dispositif devra indiquer à son employeur, lors du recrutement, la date à laquelle il pourra prendre sa retraite à taux plein. A cette échéance, son employeur pourra rompre son contrat de travail.
L’IA
Les entreprises et particulièrement le secteur des ressources humaines et du recrutement n’échappent pas à la révolution de l’intelligence artificielle. En 2024, l’IA générative est encore montée d’un cran, avec des outils de plus en plus simples à utiliser pour créer de toutes pièces des textes, comme des offres d’emploi ou des emails. Selon notre enquête exclusive, l’IA générative est déjà présente dans le quotidien de quatre recruteurs sur cinq. Mais comment l’utilisent-ils concrètement ?
Ces prochains mois, les entreprises vont également devoir se mettre en conformité avec l’IA Act, la nouvelle réglementation européenne sur l’intelligence artificielle. Comment vont-elles pouvoir s’y prendre ? Les réponses de Dominique Monéra, le fondateur de l’IA Académie. D’ores et déjà, de plus en plus d’entreprises se dotent d’une charte d’utilisation de l’IA. Voici nos sept conseils pour créer la vôtre.
Un œil sur 2025…
2025, c’est après-demain. Quelles vont être les priorités des DRH pour cette nouvelle année ? Selon l’association nationale des DRH, figurent parmi leurs enjeux prioritaires une forte attente de simplification administrative et un accent mis sur la formation et l’accompagnement des reconversions.
Le début d’année sera aussi l’occasion de parler augmentations salariales, avec des hausses de salaire qui varient selon les estimations des différents cabinets. Le cabinet Robert Half table sur des augmentations de salaire de 2,7% en moyenne en 2025, et même de 6% pour les fonctions support spécialisées et RH.
Pour les entreprises qui ne peuvent pas augmenter leurs salariés, il existe d’autres avantages à leur proposer pour soutenir leur pouvoir d’achat, comme des solutions de garde d’enfant ou un accompagnement dans l’accès au logement.
Enfin, parmi les nouveautés du début d’année 2025, l’entrée en application de l’accord sur l’assurance-chômage, conclu en novembre. Celui-ci prévoit notamment un durcissement des conditions d’indemnisation pour les seniors et une mensualisation des allocations.
…et déjà sur 2026
2025 n’est pas encore commencé que nombre d’entreprises se préparent déjà à l’entrée en vigueur de la directive européenne sur la transparence des salaires en juin 2026. Parmi les nouveautés, le fait d’indiquer sur les offres d’emploi des fourchettes de salaire et l’interdiction d’aborder les rémunérations passées lors des entretiens de recrutement. Les entreprises devront aussi publier des données sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes au sein de leur organisation, tous les ans pour les entreprises de plus de 250 salariés, tous les trois ans pour celles de 100 à 250 salariés.
En vrac
En 2024, nous avons aussi développé de nouveaux formats éditoriaux. Parmi eux, le Match RH, dans lequel nous confrontons le point de vue de deux recruteurs sur un sujet en lien avec leur métier. Pour ce premier numéro, deux recruteuses ont échangé autour de cette question : faut-il demander des références dans le cadre d’un recrutement ?
Nous avons aussi lancé notre podcast, Prolongation(s), présenté par Laurent Brouat et dont le dernier épisode de la saison a été enregistré dans les locaux d’Hellowork à Rennes. Au total, 13 DRH et recruteurs se sont succédé à notre micro, venant d’entreprises aussi diverses que L’Oréal, Alan, Norauto ou Terrena. Des épisodes à réécouter ici, en attendant le retour de Prolongation(s) pour une saison 2 mi-janvier.
Enfin, cette année, nous nous sommes intéressés à cinq fausses idées sur ce qu’attendent les moins de 25 ans d’une entreprise et aux questions préférées des PDG lors des entretiens d’embauche pour recruter les meilleurs. On vous a aussi aidés à rédiger des messages d’absence originaux pour votre messagerie.
Rendez-vous en 2025 pour continuer à vous informer, vous accompagner, à décrypter pour vous et à vous inspirer au quotidien dans votre métier de RH et de recruteurs.