La désillusion des femmes cadres

En France, 37% des cadres et 17% des dirigeants sont des femmes. Pour l’enquête, un Comité de pilotage composé de femmes actives a recueilli les réponses de plus de 5000 femmes actives dans le privé âgées de 30 à 60 ans, issues de 43 réseaux féminins d’entreprises, de professionnels ou de grandes écoles. Phénomène révélateur de cette campagne : le taux de réponse est 4 fois plus élevé que la moyenne généralement atteinte pour une enquête d’opinion. Mais avant toute chose rappelons que si 78% des femmes interrogées sont mariées et 75% ont des enfants, 85% sont également titulaires d’un niveau Bac+5…
L’éternel plafond de verre

Comme le rappelait récemment un article du journal Le Monde, la discrimination commence tôt, dans les programmes d’entreprises destinés aux hauts potentiels : « Ces groupes sont constitués de managers âgés de 28-35 ans, et c’est l’âge où les femmes ont leurs enfants, constate Dominique Albet-Mellinger, chargée du développement chez DDI France. » La solution : donner la possibilité aux femmes de 38-40 ans d’entrer dans le processus.
Pouvoir peu accessible, processus RH jugés insatisfaisants, les freins à l’égalité professionnelle persistent. La maternité est vécue comme le principal obstacle à l’évolution professionnelle. 55% des femmes interrogées considèrent que celle-ci a un impact négatif sur la carrière. En cause, un manque d’accompagnement de la part des entreprises.
Un sentiment d’abandon

Conclusion positive de l’étude, 40% des femmes interrogées, en particulier les cadres dirigeantes, ont ressenti une amélioration de la situation sur les deux dernières années. Les talents féminins sont là, reste à les exploiter.
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