Investir dans sa culture d’entreprise : le meilleur moyen d’attirer et de retenir vos talents !

La start-up Batch a levé 20 millions d’euros pour développer sa culture d’entreprise et faire grandir ses équipes. Revue de bonnes pratiques à l’occasion de la semaine de la QVT 2022.

La dernière levée de fonds de Batch est principalement dédiée aux investissements dans sa culture d'entreprise.
La dernière levée de fonds de Batch est principalement dédiée aux investissements dans sa culture d'entreprise. © Batch

Force est de constater qu’un salaire attractif ne suffit plus à convaincre les candidats de rejoindre une entreprise. « Les gens ont envie de comprendre ce qu’ils font et pourquoi ils le font, ils recherchent des no-bullshit jobs », constate Nicolas Ducharme, CFO chez Batch, une plateforme CRM connue pour ses fonctionnalités de création et d’envoi de notifications web et mobile. « On veut aussi un travail où on nous donne les moyens d’atteindre nos objectifs. Ce qui passe aussi par un soutien de notre employeur sur nos problématiques perso », complète Cécile Beaussant Le Gentil, Head of Customer Success dans la même entreprise.

Si la start-up a levé 20 millions d’euros fin 2021, ce n’est donc pas seulement pour lancer son nouveau produit ou accélérer son développement international, mais principalement pour investir dans sa culture d’entreprise et le développement des compétences de ses collaborateurs.

Garantir la sécurité psychologique de ses collaborateurs au travail est au cœur de la stratégie d’entreprise de Batch. Car un employé serein au travail est un employé qui peut se consacrer pleinement à ses tâches pendant ses heures de travail, sans avoir l’esprit perturbé par des soucis personnels.

Comment se traduit concrètement cet investissement dans la culture d’entreprise chez Batch ?

Des mesures fortes pour favoriser l’équilibre vie pro-vie perso

Depuis le début de la crise sanitaire, la vie personnelle s’est beaucoup invitée au travail : « On a vu les enfants, les conjoints ou les animaux des uns et des autres débarquer dans le champ de la caméra en pleine réunion Zoom. Ça a induit un changement ! Aujourd’hui, les candidats n’hésitent pas à nous demander à quelle heure ils pourront partir du bureau le soir. Il y a quelques années, c’était impensable », compare Nicolas.

Cette question, Alice Hervet, auparavant fiscaliste dans de grands groupes et aujourd’hui Finance Ops, a osé la poser lors de son entretien d’embauche chez Batch : « La culture du présentéisme, ça ne me parle pas. En revanche, celle d’être très performant au travail pour relever des défis, oui ! C’est ce qui m’a plus chez Batch ! »

L’entreprise a mis au point des règles pour éviter que leurs collaborateurs ne se noient dans des journées de travail à rallonge et sacrifient leur temps de repos et de loisir à leur job : pas de mail après 18h, possibilité de partir plus tôt le soir sans avoir à rendre de compte…

« Avant d’arriver chez Batch, il m’arrivait de finir très tard, se remémore Cécile. Mon travail me plaisait mais j’ai réalisé que ce rythme n’était plus tenable quand j’ai voulu avoir un enfant. Je pensais que je ne pouvais pas avoir un poste à responsabilités challengeant et une vie de famille harmonieuse, mais j’y suis arrivée. Je pars régulièrement à 17h30 pour aller chercher mon fils à la crèche et passer du temps avec lui. Un jour, j’ai appris que mon équipe CSM était revenue travailler, la veille, après avoir pris un verre à 18h pour boucler leur travail. J’ai annulé tout l’ordre du jour pour qu’on règle ce sujet de charge. »

Un soir sur deux, Nicolas part, lui aussi, du bureau plus tôt pour aller chercher son fils : « Et je ne retravaille pas ensuite à la maison, précise-t-il. Cette organisation bénéficie à tous : une partie des personnes en profite pour passer du temps avec leurs enfants mais d’autres apprécient de finir plus tôt pour aller boire des bières, faire de la danse ou du cheval ».  La start-up a également mis en place dès début 2020 un congé second parent allongé d’un mois et facilite l’accès des jeunes parents à la crèche.

Pour autant, même si l’entreprise veille à l’équilibre vie pro/vie perso, elle respecte absolument la vie privée de ses collaborateurs : « Notre entreprise n’est pas notre famille, précise Nicolas. Chez Batch, nous, notre travail nous permet d’avoir une vie de famille épanouie car on gagne de l’argent et parce que notre entreprise favorise cet équilibre vie pro/vie perso. Plus qu’une famille, on est plutôt une équipe de sport de haut niveau, qui a besoin de s’entraîner intensément avant les matchs, mais aussi d’avoir des phases de récupération totales. »

Une politique transparente de télétravail

Batch a rapidement formalisé les règles du télétravail : soit vous êtes en “remote first” et vous devez être au bureau 5 jours par mois, soit vous êtes en “office first” et vous venez sur site au moins deux jours par semaine. « La politique est suffisamment claire et transparente pour ne pas créer de tension. Comme pour les horaires, on bénéficie d’une certaine flexibilité. Actuellement, la moitié de mon équipe se trouve dans notre bureau de Lyon pour travailler et assister à l’événement des Nuits sonores », explique Cécile.

Une définition claire des critères d’évaluation et un accompagnement dans les projets d’évolution professionnelle

« On sait qu’aujourd’hui c’est très important pour une personne de savoir ce que son employeur attend précisément d’elle : est-ce qu’en tant que CSM je vais être évalué sur le nombre de ventes ou sur ma capacité à mener des rendez-vous clients tout seul ? C’est pour cela que nous avons mis en place des Career Path, des grilles d’évolution professionnelle », développe Nicolas.

A titre d’exemple, sur son pôle CSM, Cécile a porté à la connaissance de ces équipes cette grille qui présente les critères d’évolution en termes de séniorité, d’objectifs à atteindre, de développement d’une expertise particulière ou de dispositions et d’appétence pour le management : « C’est sur cette grille qu’on se base pour discuter ensemble des évolutions possibles (horizontales ou passage dans d’autres équipes : Key Account, Data…) et de ce qu’il faut mettre en place en termes de formations pour accompagner ces parcours. Côté manager, le fait de faire briller nos équipes, de reconnaître et de valoriser son travail auprès de toute l’entreprise fait partie de nos objectifs. »

« Aujourd’hui, le fait de former mes équipes et de sécuriser mon pôle est plus important que de faire du chiffre d’affaires. Cet accompagnement fait que même les juniors se sentent valorisés et capables. Hier, une CSM m’a dit qu’elle s’était, pour la première fois, sentie experte aux yeux du client, c’est exactement ce que l’on souhaite ! », poursuit-elle.

Une communication fluide

La communication est un autre élément constitutif de l’ADN de Batch, où les informations clés tout comme les plus officieuses passent par des points réguliers, des petits déjeuners lors desquels sont aussi présentés les nouveaux. « Ici, tu ne loupes pas la moitié des infos si tu ne vas pas à une soirée ou à un apéro. On n’a pas besoin d’être présents lors de ces moments festifs pour réseauter, être bien vu », apprécie Alice.

L’entreprise encourage aussi la prise de contact avec un buddy en amont de l’onboarding. Le futur collaborateur peut contacter ce référent pour lui poser toute question sur les règles formelles et informelles au sein de l’entreprise. « J’ai été marquée par la communication ultra facile dès la phase de recrutement, se souvient Cécile. J’ai reçu un SMS de la RH avant mon entretien pour me souhaiter bon courage et un après pour me demander comment ça s’était passé. »

Convaincu de l’effet vertueux de cette culture d’entreprise sur l’attraction et la rétention des talents, Nicolas se réjouit de « fêter cette année les 10 ans de boîte de quatre Batcheurs, un phénomène assez rare dans les entreprises, et notamment les start up aujourd’hui. Je pense que je ne perdrais pas un collaborateur du jour au lendemain sans qu’il ne soit venu me parler de son départ avant. J’espère que cette confiance réciproque nous permettra de garder les gens dans la durée ».

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Bien s’équiper pour bien recruter