Mise en place de l’indemnisation pour le congé proche aidant
Les salariés qui suspendent ou réduisent leur activité pour s’occuper d’un proche dépendant peuvent désormais toucher une allocation de 52 euros par jour
C’est la loi de la Sécurité sociale pour 2020 qui prévoit cette nouvelle indemnisation, les conditions de son application ont été publiées dans un décret le deux octobre.
Une allocation strictement conditionnée
Les seuls aidants pouvant prétendre à cette allocation sont ceux qui accompagnent des proches dont le taux d’incapacité est au moins égal à 80%.
Un montant plutôt faible
Le montant de l’allocation journalière est de 52,08 euro si l’aidant est seul et de 43,83 euros s’il vit en couple.
Et une durée vraiment limitée
Un proche aidant ne peut toucher l’allocation plus de 22 jours par mois et la limite s’élève à 66 jours pour l’ensemble de la carrière.
Le congé en lui-même est d’une durée de trois mois maximum, sauf exception dans certaines entreprises. Il est renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière et peut se prendre de manière fractionnée, mais pas en deçà de tranches d’une journée.
Les salariés, mais pas seulement
L’allocation concerne les salariés, les fonctionnaires et les travailleurs indépendants qui réduisent ou interrompent leur activité. Les personnes au chômage et indemnisées peuvent également prétendre à cette indemnisation dans la mesure où elles mettent leurs recherches sur pause pour prendre soin d’un proche.
Qui peut être considéré comme un proche en situation de handicap ou perte d’autonomie ?
Sont concernés les conjoints, les pacsés, les concubins, les parents, les enfants et les collatéraux jusqu’au 4e degré, c’est-à-dire les oncles, les tantes, les cousins… mais vous rentrez également dans les cases si vous devez vous occuper d’une personne âgée ou en situation de handicap, à condition que vous l’aidiez déjà de manière régulière.