Comment l’IA redéfinit la gestion des compétences en 2025
76 % des dirigeants français estiment qu’une approche basée sur les compétences favorise la croissance économique, selon une récente étude Workday.

A l’heure où l’IA accélère les transformations du monde du travail, de plus en plus d’entreprises préfèrent miser sur les compétences plutôt que sur les diplômes des candidats et des collaborateurs afin de mieux s’adapter au changement. Selon l’étude « The Global State of Skills »*, réalisée par Workday, plateforme IA de gestion des collaborateurs et de la finance, 41% des chefs d’entreprise français s’inquiètent des futures pénuries de talents, et seul un tiers d’entre eux croient fermement que leur entreprise dispose des compétences nécessaires pour réussir sur le long terme.
Des craintes partagées par les professionnels RH, dont se fait l’écho une enquête Deel/Odoxa** : 83% des dirigeants RH estiment qu’ils vont devoir combler des pénuries de compétences et 84% redoutent une concurrence de plus en plus forte sur le marché du travail. Ces défis sont encore plus marqués dans les grandes entreprises de plus de 5 000 salariés.
Les compétences au service de la productivité et de l’agilité
Dans ce contexte, 76% des dirigeants d’entreprise considèrent qu’une stratégie globale centrée sur les compétences constitue un véritable avantage concurrentiel, en améliorant la productivité, l’innovation et l’agilité organisationnelle.
La moitié des entreprises françaises interrogées se sont d’ores et déjà engagées dans une démarche de recrutement et de management basée sur les compétences, et 29% souhaitent prendre ce chemin dans les deux prochaines années.
Concrètement, ces skills-based organisations s’appuient sur l’intelligence artificielle pour :
- simplifier les tâches répétitives et routinières pour 58 % des dirigeants français sondés ;
- prévoir plus précisément les besoins futurs en matière de compétences pour 53% des dirigeants en France ;
- personnaliser les programmes de formation et de développement pour 49% des chefs d’entreprise français ;
- améliorer la prise de décision grâce aux insights basés sur les données selon 46 % des dirigeants français.
Les compétences digitales comme priorité absolue
L’étude Workday met en lumière les principaux décalages entre les compétences actuellement présentes dans les entreprises et celles dont elles auront besoin pour relever les défis de demain.
Les compétences digitales demeurent la priorité des entreprises : 65% des entreprises interrogées jugent que ces compétences (maîtrise de l’intelligence artificielle, du développement informatique…) sont les plus importantes pour atteindre leurs objectifs à l’horizon 2030. Viennent ensuite les compétences opérationnelles, telles que le management de projet, citées comme cruciales par 59% des entreprises. Puis les compétences spécialisées (ingénierie, design, santé…) en lien avec le cœur de métier, citées par 47% des entreprises.
4 compétences humaines qui valent de l’or
L’autre conséquence de l’essor de l’IA en milieu professionnel, c’est l’accent mis sur les soft skills, souligne Chris Ernst, Chief Learning Officer chez Workday : « L’IA redéfinit le monde du travail, mais l’humain n’a jamais eu autant sa place. Les entreprises qui adoptent une approche centrée sur les compétences ne se contenteront pas de libérer tout le potentiel de l’IA, elles exploiteront aussi l’ingéniosité humaine de manière inédite et transformative. »
Une autre étude menée par Workday, « Elevating Human Potential: The AI Skills Revolution »*** révèle les quatre compétences humaines clés dont ont besoin les organisations pour être performantes :
- la capacité à prendre des décisions éthiques ;
- l’intelligence émotionnelle et l’empathie ;
- la capacité à tisser des liens avec autrui ;
- la faculté de résoudre des conflits.
*Ces résultats sont issus d’une étude mondiale menée auprès de 2 300 dirigeants d’entreprise occupant des postes de directeur ou plus, dont 150 dirigeants en France, au sein d’organisations comptant au moins 100 employés à travers le monde. L’enquête a été réalisée par Hanover Research pour le compte de Workday en décembre 2024. Tous les répondants occupaient un poste à temps plein dans les régions suivantes : Amérique du Nord, EMEA et Asie-Pacifique/Japon. Les dirigeants et employés de Workday n’ont pas été inclus dans l’échantillon de l’étude.
**Enquête réalisée du 27 mars au 8 avril 2025 auprès d’un échantillon de 400 décideurs RH (DRH, RRH) travaillant dans des entreprises de 10 salariés ou plus, représentatives des entreprises françaises de 10 salariés et plus.
***Enquête réalisée par Hanover Research pour le compte de Workday en novembre et décembre 2024. 2 500 personnes de 22 pays différents ont répondu à cette enquête. Tous occupaient un poste à temps plein dans l’une des régions suivantes : Amérique du Nord, EMEA et Asie-Pacifique-Japon.