Ces entreprises à horaires atypiques qui passent à la semaine de 4 jours

Qui a dit que la semaine de quatre jours était réservée aux employés de bureau ?

L'enseigne expérimente la semaine de quatre jours depuis septembre.
L'enseigne expérimente la semaine de quatre jours depuis septembre. © illustrez-vous/stock adobe.com

LDLC, IT, Elmy… les entreprises passées à la semaine de quatre jours de travail emploient principalement du personnel de bureau, avec des horaires de travail classiques. À première vue, il semble en effet plus simple de mettre en place la semaine de quatre jours dans ce contexte, qui conduit certaines entreprises à généraliser le même jour off (souvent le vendredi) pour tout le monde, afin de fermer les bureaux et de réaliser des économies.

Or, de récents exemples prouvent que des salariés travaillant dans l’industrie ou la grande distribution peuvent tout aussi bien se convertir à ce rythme, en dépit de leurs horaires atypiques.

Des plannings revus en profondeur

« Travailler moins pour travailler mieux » : c’est le précepte qui a conduit Lamborghini à adopter la semaine de quatre jours. Le constructeur automobile italien a trouvé une solution pour assurer la continuité de sa production tout en changeant de rythme de travail : les ouvriers travaillant en deux shifts (deux roulements de huit heures de travail au cours d’une journée) alterneront entre semaine de quatre jours et semaine de cinq jours de travail, tandis que ceux qui sont organisés en trois shifts enchaîneront deux semaines de quatre jours puis une semaine de cinq jours.

La semaine de quatre jours est également expérimentée dans les magasins Lidl, depuis septembre. L’enseigne teste en même temps de nouvelles organisations du temps de travail : possibilité d’alterner semaine où l’on ne travaille que le matin et semaine où l’on ne travaille que l’après-midi, choix des plannings en fonction de ses contraintes personnelles parmi les options proposées par le manager, plannings connus 8 semaines à l’avance contre quatre précédemment. Autant de mesures qui visent à « améliorer les conditions de travail et fidéliser les collaborateurs, favoriser l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle, et attirer de nouvelles compétences », précise le communiqué.

47% des salariés français favorables à la semaine de 4 jours

La semaine de quatre jours sera testée par les équipiers polyvalents travaillant au moins 30 heures par semaine dans les supermarchés et par les coordinateurs caisse accueil en CDI. Une vraie révolution quand on sait que la plupart des salariés de la grande distribution travaillent six jours sur sept. Reste à voir quelle formule conviendra le mieux aux salariés et à l’employeur et sera pérennisée à l’issue de la phase d’expérimentation.

Ainsi, après avoir été mise en place avec succès par certains restaurateurs pour pallier leurs difficultés de recrutement, la semaine de 4 jours conquit progressivement d’autres secteurs d’activité aux horaires atypiques. D’après l’enquête « Ce que veulent les candidats » de Robert Half, publiée en avril 2023, 47% des salariés seraient favorables à la mise en œuvre de la semaine de quatre jours.

Actuellement, la semaine de quatre jours n’a été déployée que dans 4 à 5% des entreprises de l’Hexagone, ce qui concerne environ 10 000 collaborateurs.

Bien s’équiper pour bien recruter