L’interruption de carrière pénalise l’emploi des mères

Le congé parental protège les mères 
 Ces effets sont cependant atténuées si l’interruption a été de courte durée et si la mère a bénéficié d’un congé parental. Ce dernier a un rôle « protecteur » sur l’emploi, note le Crédoc. Outre la naissance des enfants, le diplôme joue évidemment sur les carrières des femmes. « Ainsi les mères bachelières ou diplômées de l’enseignement supérieur ont davantage de chances de connaître une trajectoire ascendante que les autres ». Les conditions d’emploi antérieures à la naissance du dernier enfant entrent également en ligne de compte : un emploi en CDD accroît « la probabilité d’être précaire ». Travailler dans une entreprise de plus de 100 salariés fait également baisser les risques de précarité.
Quelles pistes pour améliorer l’égalité face à une naissance ? 
 En temps de crise, la maternité pénalise encore un peu plus les femmes. Début 2011, une étude de la société Regus expliquait que « 44% des entreprises mondiales envisageaient d’engager des mères, contre 36% aujourd’hui ». Pour lutter contre la précarité professionnelle liée à la maternité, plusieurs rapports ont déjà été rendus. Récemment, l’Observatoire de la parentalité en entreprise (OPE) jugeait ainsi qu’il serait bon d’allonger le congé de paternité et le congé parental masculin. Pour l’OPE, cela corrigerait « un facteur de discrimination qui pénalise les femmes ». Chacun connaîtrait alors les mêmes contraintes et cela améliorerait le regard des recruteurs vis à vis des femmes.
Retrouvez l’étude sur le site de la CAF.
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