Durée, indemnisation, entrée en vigueur… 6 choses à savoir sur le congé de naissance

On en sait plus sur le dispositif qui doit remplacer le congé parental en 2025.

Il remplacera le congé parental fin 2025.
Il remplacera le congé parental fin 2025. © Louis-photos/stock aobde.com

« Aider les Français à vivre leur vie. » Telle est la raison d’être du futur congé de naissance, résumée par la ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles, Sarah El Haïry, dans un entretien publié par La Tribune Dimanche, le 12 mai. Selon elle, « les couples voudraient en moyenne avoir entre deux et trois enfants, or ils en ont entre un et deux ». 
Alors qu’une concertation sur le congé de naissance avec les syndicats, le patronat et les associations doit débuter mercredi 15 mai, on fait le point sur ce que l’on sait déjà de cette réforme.

Un congé de trois mois pour les mères et trois mois pour les pères…

La durée du congé de naissance sera de « trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables », a précisé la président de la République, Emmanuel Macron, dans une interview à Elle. Il pourra donc durer, au maximum, six mois, contre jusqu’à trois ans pour le congé parental (voire six ans en cas de troisième enfant).

…qui se substituera au congé parental

Le congé de naissance se substituera au congé parental, dont la durée « éloigne les femmes, souvent les plus précaires, de l’emploi », a rappelé Sarah El Haïry. Selon une récente étude de la DREES, dans 42% des couples comptant au moins un enfant de moins de six ans, c’est la femme qui met sa vie professionnelle entre parenthèses pour se consacrer à ses enfants, tandis que les hommes ne sont confrontés à cette situation que dans 8% des couples.

Ce raccourcissement du congé soulève, néanmoins, des questionnements du côté des associations familiales : « Les mamans qui restaient auprès de leur enfant pendant un an, s’il ne leur reste plus que trois mois, il y a neuf mois où il va falloir trouver des modes de garde. Or, on sait que 200 000 places sont manquantes », avance Patrick Chrétien, vice-président de Familles de France.

…mais pas aux congés maternité et paternité

Ce nouveau congé n’aura, en revanche, pas d’incidence sur les congés maternité et paternité, dont les durées restent inchangées : respectivement 16 semaines (et 26 semaines à partir du 3e enfant) et 25 jours calendaires.

A prendre durant la première année de vie de l’enfant

Autre précision apportée par le chef de l’Etat : ce congé devra être pris au cours de la première année de vie de l’enfant. Une mesure en phase avec les préconisations de la commission des 1 000 premiers jours de l’enfant : favoriser la présence des deux parents auprès de leur enfant durant ses premiers moments de vie.

Rémunéré à au moins 50% du salaire

La rémunération du congé de naissance sera portée à 50% du salaire du parent, dans la limite de 1 900 euros mensuels, ce qui correspond au plafond fixé par la Sécurité sociale. Une indemnisation plus avantageuse que le forfait mensuel de 448 euros versé dans le cadre d’un congé parental. « Les employeurs pourront abonder cette indemnité et avoir des pratiques mieux-disantes », a ajouté Emmanuel Macron.

Une entrée en vigueur fin 2025

La réforme doit être inscrite au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 et devrait prendre effet fin 2025, a précisé le gouvernement.

Bien s’équiper pour bien recruter