Covid-19 : seulement 22 000 arrêts de travail automatiques en une semaine

22 000 arrêts de travail immédiats pour suspicion de Covid-19 ont été enregistrés du 10 au 17 janvier sur le site de l’Assurance-maladie, bien loin du raz-de-marée redouté par certaines entreprises.

Les travailleurs n'ont pas eu massivement recours à l'arrêt de travail automatique pour suspicion de Covid-19.
Les travailleurs n'ont pas eu massivement recours à l'arrêt de travail automatique pour suspicion de Covid-19. © PheelingsMedia/stock adobe.com

Certains employeurs craignaient que leurs salariés abusent de l’arrêt de travail automatique en cas de suspicion de Covid-19, mis en place par le gouvernement le 10 janvier 2021. Ils peuvent être rassurés : les premiers chiffres prouvent que les Français ont recouru au dispositif avec parcimonie.

62% des déclarations effectuées par des salariés

Entre le 10 et le 17 janvier, 22 000 arrêts de travail ont été enregistrés sur le site de l’Assurance-maladie. 62% de ces auto-déclarations ont été effectuées par des salariés, le reste par des indépendants ou des fonctionnaires. « A date, les chiffres des premiers jours n’indiquent pas une fréquentation anormale du site », indique le ministère du Travail.

Un avis partagé par l’Assurance-maladie : « Les arrêts-maladie ne sont pas  »partis en vrille », avec un rythme de 4 000 à 5 000 auto-déclarations par jour, à rapporter à 30 000 demandes d’arrêt-maladie par jour en moyenne en 2019. »

Des garde-fous pour prévenir les abus

Pour rappel, tout travailleur présentant des symptômes de la Covid-19 ou identifié comme cas contact peut faire une demande d’arrêt de travail, à effet immédiat et sans jour de carence, sur le site de l’Assurance-maladie. Il dispose ensuite de deux jours pour se faire tester. En cas de test négatif, la personne retourne immédiatement au travail. Dans le cas contraire, elle sera appelée par un conseiller qui lui prescrira un arrêt supplémentaire de 7 jours.

Pour prévenir tout abus, l’Assurance-maladie a mis en place quelques garde-fous. En premier lieu, cet arrêt est destiné exclusivement aux actifs ne pouvant pas télétravailler. Ensuite, si le déclarant ne réalise pas son test dans les temps ou ne signale pas l’arrivée du résultat, il ne touchera aucune indemnité. Enfin, en cas de deuxième arrêt de travail au cours du même mois, le patient sera systématiquement contacté par un agent de l’Assurance-maladie qui l’informera de l’existence de contrôles.

Bien s’équiper pour bien recruter