A quoi ressemblera le congé de naissance annoncé pour 2026 ?
La réforme du congé parental, annoncée par Emmanuel Macron en 2024, devrait finalement voir le jour en 2026.

Il devait entrer en vigueur en août 2025 mais son sort était resté en suspens après la dissolution de l’Assemblée nationale. Le congé de naissance, qui doit remplacer le congé parental, verra bel et bien le jour, mais en 2026, a confirmé la ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, lundi 3 mars. « Nous allons continuer à travailler de manière, j’espère, à ce qu’il soit effectif l’année prochaine », a-t-elle confié à l’Agence France-Presse.
Côté calendrier, ce projet doit d’abord être soumis aux partenaires sociaux, dans le cadre de la conférence sociale en lien avec le ministère du travail, avant d’être intégré au prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
Un congé de huit mois à répartir équitablement entre les deux parents
Ce que l’on connaît déjà, c’est la durée de ce nouveau congé : 4 mois pour les pères et 4 mois pour les mères. Soit 8 mois au total, contre 12 mois renouvelables deux fois pour le congé parental actuel. Ce congé pourrait être pris après le congé maternité ou paternité, avec une possibilité pour les deux parents de le prendre simultanément, a détaillé la ministre. A ce stade, on ne sait pas si ce congé sera également renouvelable.
L’idée est aussi de mieux rémunérer ce congé, indemnisé à hauteur de 429€ par mois dans le cadre du congé parental. Aurore Bergé n’a, en revanche, pas dévoilé le montant de l’indemnisation du futur congé de naissance. Il devrait représenter « un certain pourcentage de l’ancienne rémunération », a-t-elle avancé sans davantage de précisions.
Un pas vers plus d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes ?
L’objectif de la réforme ? Eviter de faire peser la parentalité uniquement sur les femmes. Actuellement, en raison des écarts de salaire au détriment des femmes, ce sont souvent elles qui mettent entre parenthèses leur vie professionnelle pour se consacrer à leurs enfants. D’après Aurore Bergé, 14% des mères ont aujourd’hui recours au congé parental, contre 1% des pères. Revaloriser l’indemnisation de ce congé devrait, selon elle, permettre de rééquilibrer la situation.