Conférence de presse d’Emmanuel Macron : ce qu’il faut retenir sur le volet travail

Devant un parterre de journalistes, le président de la République est revenu sur les principaux chantiers du nouveau gouvernement.

Le chef de l'Etat s'est exprimé devant 250 journalistes, mardi 16 janvier, depuis le palais de l'Elysée.
Le chef de l'Etat s'est exprimé devant 250 journalistes, mardi 16 janvier, depuis le palais de l'Elysée. © laurencesoulez -stock.adobe.com

Avec l’éducation et la santé, le travail a été l’un des principaux thèmes à l’honneur lors de la conférence de presse donnée par le chef de l’Etat, mardi 16 janvier. On fait le point sur les chantiers en cours et les quelques annonces qui concernent la vie des entreprises.

Un acte II de la réforme du marché du travail

Le chef de l’Etat a annoncé le lancement, dès le printemps, d’un acte II de la réforme du marché du travail initiée en 2017, pour « inciter à la création et à la reprise d’un emploi » : « C’est-à-dire des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées et un meilleur accompagnement de nos chômeurs par la formation, mais aussi l’accompagnement à l’emploi sur des choses très concrètes comme le logement ou les transports. »

Une réforme qui s’inscrit dans la lignée de la loi pour le plein-emploi qui a présidé à la création de France Travail. Pour rappel, depuis le 1er janvier 2024, un salarié en CDD ou en contrat d’intérim dans une entreprise privée qui refuse deux propositions de CDI de la part d’un employeur, au cours de la même année, ne peut plus toucher d’indemnités chômage, sauf exception.

Une réactivation des négociations de branche sur les salaires

« Tout faire pour que le travail paie mieux » : c’est la consigne adressée aux ministres. Emmanuel Macron a rappelé la nécessité de réactiver les négociations sur les salaires dans les branches où le bas de la grille des rémunérations n’a pas encore rattrapé le Smic, au gré de ses réévaluations successives.

Le chef de l’État s’est toutefois dit opposé à contraindre les entreprises en matière de revalorisation des salaires pour ne pas porter atteinte à leur compétitivité, souhaitant privilégier le dialogue social.

Une rémunération des fonctionnaires davantage axée sur le mérite

En prélude de la réforme de la fonction publique, Emmanuel Macron a déclaré que le « principal critère d’avancement et de la rémunération des fonctionnaires devra être, à côté de l’ancienneté, le mérite. En tout cas davantage qu’aujourd’hui ».

L’instauration d’un congé de naissance

La mesure avait été esquissée par Aurore Bergé, la ministre des Solidarités et des Familles, en novembre dernier : un congé de naissance, mieux rémunéré que le congé parental, verra le jour en 2025. Sa durée a été précisée par le président de la République : six mois pour les deux parents à compter de la naissance de l’enfant. Ce congé se substituera au congé parental actuel, qui, selon les mots d’Emmanuel Macron, crée « des situations impossibles, notamment en éloignant beaucoup de femmes du marché du travail ».

 

 

 

Une simplification de la vie des entreprises françaises

Pour Emmanuel Macron, « il y a encore trop de complexité qui décourage les entrepreneurs, les industriels, les commerçants, les agriculteurs, les artisans, les maires, ceux qui font ces complexités bien souvent, protègent des rentes, des statuts, des situations établies. Et nous ne pouvons plus nous le permettre. »

C’est pourquoi il a demandé au gouvernement de plancher sur une loi pour la croissance, l’activité et les opportunités pour libérer l’économie, afin que le pays reste compétitif face à de grandes puissances comme la Chine ou les États-Unis. Un discours qui n’est pas sans rappeler la loi promue en 2015 par le même Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, qui a notamment entraîné l’assouplissement du travail de nuit et dominical, ainsi que la libéralisation des lignes nationales de car.

Bien s’équiper pour bien recruter