Canicule : ce qui a changé pour les employeurs au 1er juillet 2025

Un décret entré en vigueur le 1er juillet 2025 impose aux employeurs de nouvelles règles de prévention des risques en cas de forte chaleur incluant notamment des aménagements horaires ou de poste de travail.

L'employeur devra renforcer la prévention autour des risques liés aux fortes chaleurs, en particulier dans pour les salariés qui travaillent en extérieur.
L'employeur doit renforcer la prévention autour des risques liés aux fortes chaleurs, en particulier pour les salariés qui travaillent en extérieur. © Adam/stock adobe.com

Alors que Météo-France table sur un été 2025 plus chaud que la normale, le droit du travail s’adapte pour prévenir plus efficacement les risques d’épisode caniculaire sur la santé des salariés. Sur son site, le ministère du Travail rappelle que les « épisodes caniculaires et le travail par fortes chaleurs peuvent entraîner une dégradation des conditions de travail dans la majorité des secteurs d’activité et augmenter les risques d’accidents du travail, y compris graves ou mortels ».

Un décret gouvernemental, publié le 1er juin au Journal officiel, liste les nouveaux devoirs qui incombent à l’employeur en cas de pic de chaleur. Depuis le 1er juillet 2025, dès que l’employeur identifie « un risque d’atteinte à la santé et à la sécurité des travailleurs en raison de la chaleur », il doit prévoir des mesures d’adaptation de l’organisation du travail.

Adapter les horaires et aménager les postes de travail

Ces mesures consistent à la fois en :

  • Une adaptation des horaires de travail, afin de « limiter la durée et l’intensité de l’exposition à la chaleur » ;
  • Une suspension des tâches pénibles pendant les heures les plus chaudes de la journée ;
  • Un ajustement des périodes de repos (pauses plus régulières ou plus longues…) ;
  • Un équipement des locaux de dispositifs filtrants ou occultants, de ventilation ou de brumisation pour réduire le rayonnement solaire ou prévenir l’accumulation de chaleur ;
  • La fourniture d’équipements de protection individuelle, notamment des lunettes de soleil, des couvre-chefs et des vêtements respirants pour les personnes travaillant en extérieur ;
  • La fourniture d’eau potable et fraîche : l’employeur devra fournir au moins trois litres d’eau potable par salarié par jour et devra s’assurer que cette eau soit maintenue fraîche tout au long de la journée.

Les employeurs doivent, en outre, se montrer particulièrement vigilants à l’égard des collaborateurs particulièrement vulnérables à ces risques : les plus âgés, les femmes enceintes, les personnes ayant des problèmes de santé…

Informer sur les premiers secours en cas de coup de chaud

Enfin, l’employeur est tenu d’informer et de former ses collaborateurs au sujet de la détection des signes de malaise ou de détresse liés à la chaleur, et de leur indiquer la procédure à suivre pour porter secours aux salariés qui souffriraient de la chaleur. Dans certains secteurs, comme le BTP ou l’agriculture, le risque de fortes chaleurs doit être intégré dans les plans de prévention.

« Dans le cas où cette liste de mesures ou actions de prévention contre les risques professionnels liés aux épisodes de chaleur intense n’est pas définie, l’inspection du travail dispose de la possibilité de mettre en demeure l’employeur de l’établir », a précisé le ministère du Travail dans un communiqué.

 

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