4 ou 5 jours par semaine ? Les Belges pourront choisir leur rythme de travail
La Belgique vient d’adopter une loi permettant aux salariés de définir eux-mêmes leur rythme de travail, sous réserve d’obtenir l’accord de leur employeur.
Les Belges ont testé la semaine de travail de quatre jours et y ont pris goût. L’expérience d’une semaine ramassée, sans réduction du temps de travail hebdomadaire et sans perte de salaire, a convaincu les parlementaires, qui ont adopté, jeudi 29 septembre, le projet de loi « deal pour l’emploi ».
Un choix du collaborateur soumis à l’approbation de l’employeur
Ce texte offre aux actifs la liberté de fixer eux-mêmes leur rythme de travail hebdomadaire : quatre jours, cinq jours ou bien une alternance quatre-cinq jours en fonction des semaines. Une flexibilité qui permet d’adapter son emploi du temps à ses impératifs personnels, notamment en cas de garde alternée d’enfants.
Quoi qu’il en soit, la durée de travail hebdomadaire à temps plein reste fixée à 38h, ce qui suppose que les salariés travaillant quatre jours par semaine effectuent des journées de 9h30. Ce nouveau rythme n’aura aucun impact sur la rémunération des salariés, mais entraînera naturellement une diminution du nombre de tickets-resto ou des indemnités de déplacements domicile-travail, si le salarié réduit son nombre de jours de travail.
Seules conditions : la demande doit émaner du collaborateur et son choix doit être validé par son employeur, qui devra justifier sa décision en cas de refus. Il pourra notamment faire valoir que cela n’est pas compatible avec l’organisation de l’équipe ou la nature des tâches à accomplir. Les raisons de son refus devront être détaillées par écrit et transmises au salarié concerné dans le mois suivant sa demande.
Objectif : un taux d’emploi de 80% en 2030
A noter que les heures supplémentaires seront interdites si le collaborateur opte pour la semaine de quatre jours, « le but de ses mesures étant de favoriser un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée », a justifié le ministre de l’Emploi belge, Pierre-Yves Dermagne.
Le « deal pour l’emploi » a pour ambition de réformer le marché du travail belge pour atteindre un taux d’emploi de 80% en 2030. Il comprend d’autres mesures comme l’instauration d’un droit à la déconnexion dans le secteur privé, d’un droit individuel à la formation de cinq jours et une meilleure couverture des travailleurs de plateforme en cas d’accident du travail.