Ces salariés d’Apple préfèrent démissionner plutôt que de revenir au bureau

Après deux ans en full remote, certains salariés jugent intolérable qu’on leur impose de revenir sur site au minimum trois jours par semaine.

Apple ne fera pas revenir tous ses salariés sur site au moins trois jours par semaine dès septembre.
A terme, les employés d'Apple devront retourner au bureau au moins trois jours par semaine. © MichaelVi/stock adobe.com

Ils ont pu télétravailler à 100% pendant deux ans et sont de retour au bureau, à raison de deux jours par semaine depuis début mai. Ce changement n’est pas du tout au goût de certains employés d’Apple. L’entreprise avait prévu de porter le nombre de jours de présence minimal à trois par semaine à partir du 23 mai, mais la résurgence de l’épidémie de Covid l’a poussée à repousser cette organisation à une date ultérieure.

3 salariés sur 4 insatisfaits du plan de retour au bureau

Dans une lettre adressée le 15 mai à leur direction, plus de 3 000 employés ou anciens employés ont fait part de leur désaccord concernant ces nouvelles règles, les salariés en poste allant même jusqu’à menacer de démissionner si l’entreprise ne revient pas sur sa décision. Dans une enquête d’avril dernier, les collaborateurs d’Apple faisaient déjà part de leur mécontentement quant à cette nouvelle organisation du travail, 76% se déclarant insatisfaits de ce plan de retour au bureau et 56% affirmant qu’ils envisageaient de quitter l’entreprise.

Dans leur missive, les auteurs plaident pour davantage de flexibilité et dénoncent des règles infantilisantes : « Nous ne demandons pas que tout le monde soit obligé de travailler à domicile. Nous demandons de pouvoir décider nous-mêmes, avec nos équipes et notre responsable direct, quel type d’arrangement convient le mieux à chacun d’entre nous, que ce soit dans un bureau, à domicile ou une approche hybride. Arrêtez de nous traiter comme des écoliers à qui il faut dire quand être où et quels devoirs faire. »

Une politique de travail hybride très stricte

Le retour au bureau des salariés d’Apple, prévu pour décembre 2021, avait été retardé en raison de la prolifération du variant Omicron. Depuis le 11 avril, les employés de la marque à la pomme doivent venir en présentiel un jour par semaine. Ce nombre a été porté à deux jours le 2 mai et devrait passer à trois jours, au minimum, soit les lundis, mardis et jeudis.

Cette politique de travail hybride est l’une des plus rigides de la Silicon Valley, ce qui constitue un pari risqué pour la firme de Cupertino. La semaine dernière, le directeur du machine learning d’Apple, Ian Goodfellow, a dit son intention de quitter l’entreprise à cause de ce manque de souplesse. Comme lui, plusieurs salariés pourraient être tentés d’aller voir si l’herbe est plus verte chez Google ou Facebook, où certains employés continuent à télétravailler à 100%, ou encore chez Microsoft, où les salariés peuvent travailler plus de 50% de leur temps depuis chez eux, sous réserve d’avoir l’accord de leur manager.

Bien s’équiper pour bien recruter