Ces actions RH qui améliorent la santé mentale des salariés

Chiffres à l’appui, le cabinet Empreinte Humaine, montre les dispositifs qui ont le plus d’impact pour prévenir et accompagner les situations de détresse psychologique.

premiers secours sante mentale
10% des salariés interrogés ont été formés aux premiers secours en santé mentale. © Saklarboy/stock adobe.com

Alors que s’achève bientôt cette année où la santé mentale a été consacrée grande cause nationale, quel bilan dresser dans les entreprises ? Selon le dernier baromètre Empreinte Humaine*, publié le 25 novembre, 47% des salariés français se déclarent en détresse psychologique, soit deux points de plus qu’en avril 2025. 32% sont en risque de burn-out et un sur cinq déclare « craquer » au moins une fois par semaine à cause de son travail.

Parmi les personnes les plus exposées à ces risques psychosociaux, l’enquête recense les femmes (54% d’entre elles se disent concernées), les moins de 30 ans (55%) et les agents du secteur public (52%).

Or, des solutions existent pour remédier à ces situations qui peuvent devenir critiques pour les collaborateurs comme pour les entreprises. L’enquête passe en revue un éventail de dispositifs qui ont fait leurs preuves, dans des entreprises où une large part de salariés se considèrent en sécurité psychologique.

Un département dédié à la prévention de la détresse psychologique

Premier constat : la présence d’un département dédié à la prévention en matière de santé mentale multiplie par 7 les chances d’avoir un climat de sécurité psychologique au sein de l’entreprise. Dans ces entreprises vertueuses, le taux de détresse psychologique chute à 5% (contre 47% pour l’ensemble des personnes interrogées), les arrêts maladie pour raisons psychologiques sont deux fois moins fréquents et les cas de burn-out sévères divisés par trois. La création de ce service est perçue par les collaborateurs comme un signe d’engagement fort et sincère de la part de la direction. « Le baromètre nous montre que le fait d’être attaché à son entreprise et à son travail divise par deux le risque de burn-out sévère. C’est le cas lorsque les salariés ressentent une sincérité de la direction de protéger leur santé psychologique, qu’ils ont accès à des dispositifs d’aide, et qu’il existe un département dédié à la gestion de la santé mentale », explique Christophe Nguyen, président du cabinet Empreinte Humaine.

Des dispositifs d’accompagnement personnalisés

Les collaborateurs plébiscitent également les dispositifs d’accompagnement personnalisés pris en charge par l’employeur pour répondre à leurs difficultés personnelles, qu’elles soient psychologiques (anxiété, mal-être…), personnelles (divorce, rupture…) ou sociales (logement, situation d’aidant, surendettement…). 8 personnes sur 10 estiment que le soutien de leur employeur en cas de fragilité favorise un engagement plus fort de l’ensemble des collaborateurs. Les entreprises qui ont déployé ce type de solution enregistrent une augmentation du sentiment de sécurité psychologique, à 42% contre 17% pour l’ensemble des entreprises, et une diminution de la solitude sociale (de 42 à 26%). A noter que ce type d’accompagnement est principalement proposé dans les grandes entreprises.

Les premiers secouristes en santé mentale

Enfin, le dispositif de premiers secouristes en santé mentale demeure méconnu, mais démontre son efficacité dans les entreprises qui l’ont mis en place. Ces formations ont pour objectif d’outiller les salariés afin qu’ils soient en mesure de repérer les personnes ayant des troubles de santé mentale et puissent les aiguiller vers les ressources disponibles. D’après le baromètre Empreinte Humaine, seuls 10% des salariés, et 15% des managers, ont bénéficié de ce type de formation. 6% des personnes interrogées ont déjà été aidées par un premier secouriste en santé mentale. Parmi ces dernières 68% étaient en état de détresse psychologique, preuve que cette action atteint bien les salariés qui en ont le plus besoin.

*Etude réalisée auprès d’un échantillon de 2 000 salariés français. Enquête menée par Ipsos bva sur internet. Les interviews ont été effectuées du 27 octobre au 4 novembre 2025.

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