Accidents du travail : le plan santé du gouvernement pour limiter les risques

Dans la lignée de l’ANI et de la loi santé, le nouveau plan santé du gouvernement fait de la prévention sa principale arme pour lutter contre les accidents du travail.

Le secteur de la construction est l'un des plus accidentogènes.
Le secteur de la construction est l'un des plus accidentogènes. © PJDespa/stock adobe.com

Depuis dix ans, hors période de crise, le nombre d’accidents du travail ne diminue plus et se situe autour de 650 000 par an. Un chiffre sans doute sous-estimé car bon nombre d’accidents (indépendants, travailleurs détachés, non déclarés…) passent sous les radars des statistiques officielles.

Légèrement en baisse du fait des confinements, le nombre d’accidents du travail s’élève à 540 000 en 2020, dont 550 mortels.

Priorité aux travailleurs vulnérables et aux jeunes

Pour limiter ces risques, le secrétaire d’Etat en charge de la santé au travail, Laurent Pietraszewski, a présenté, mardi 14 décembre, le plan d’action santé au travail pour la période 2021-2025. Son maître-mot : la prévention. Il s’axe principalement sur les travailleurs les plus vulnérables, en particulier les jeunes les moins expérimentés qui représentent à eux seuls 15% des accidents graves ou mortels.

Il se concentre également sur les secteurs d’activité les plus accidentogènes, à savoir la construction, l’agriculture, les industries extractives et la gestion des déchets. Il prévoit la conception et l’expérimentation d’outils de prévention dont pourront se saisir les services de ressources humaines ainsi qu’un accompagnement sur le sujet par les services de prévention et de santé au travail.

Prévention des risques psychosociaux et des violences sexuelles

Ce quatrième plan santé au travail intègre également de nouvelles thématiques, comme les effets du changement climatique ou des crises sur la santé des salariés.

« Ce plan renforce notre action en matière de prévention dans tous les domaines et tire les leçons de la crise du covid-19 en mettant l’accent sur la protection de la santé mentale des salariés et l’importance de méthodes de gestion de crise », a développé le secrétaire d’Etat.

Il comporte aussi un volet sur l’accompagnement des entreprises « dans la prévention des violences sexistes et sexuelles au travail » et « dans la prise en compte des violences conjugales ».

Bien s’équiper pour bien recruter