Twitter : Elon Musk licencie la moitié des effectifs… avant de rappeler certains employés

Peu de jours se sont écoulés entre la prise de poste d’Elon Musk et le plan de licenciement massif chez Twitter.

La moitié des salariés de Twitter ont appris leur licenciement, à effet immédiat, vendredi 4 novembre.
La moitié des salariés de Twitter ont appris leur licenciement, à effet immédiat, vendredi 4 novembre. © Michael Vi/stock adobe.com

Il l’avait annoncé avant même de racheter Twitter. Elon Musk a procédé à une vague de licenciements, quelques jours après son arrivée à la tête du réseau social. Ce plan de départs massifs s’inscrit dans un mouvement qui touche de nombreux géants américains de la tech, à l’image de Meta, qui va se séparer de 13% de ses effectifs, soit 11 000 collaborateurs.

Vendredi 4 septembre, Twitter a fermé ses bureaux et environ la moitié de ses 7 500 employés ont vu leurs accès à distance au système de l’entreprise désactivé. Avant même de recevoir sur leur adresse personnelle un mail les informant de leur licenciement immédiat, sans aucun motif. De l’aveu d’Elon Musk, les collaborateurs concernés « se sont vu verser trois mois d’indemnités de licenciement, soit 50% de plus que ce que la loi exige ».

Une décision dictée, selon le milliardaire, par une nécessité d’« améliorer la santé de l’entreprise » : « Il n’y a malheureusement pas d’autre choix quand l’entreprise perd plus de 4 millions de dollars par jour », s’était-il justifié.

Une mise en oeuvre bâclée

L’annonce a-t-elle été trop hâtive ? C’est ce que peuvent laisser penser les témoignages de certains ex-salariés, relayés par les médias américains : quelques employés ont en effet avoué avoir été recontactés, dès le lendemain, par l’entreprise qui souhaitait les réembaucher.

Des sources internes à l’entreprise ont confié à Bloomberg que certains employés avaient été licenciés par erreur et que d’autres ont été remercié avant que l’entreprise ne s’aperçoive qu’elle avait besoin d’eux pour mener à bien les projets qu’ambitionne de mener Elon Musk. Un revirement qui peut passer pour de l’amateurisme et qui aurait dissuadé certains employés d’accepter la proposition de réembauche, craignant d’être licencié à nouveau sous peu.

Depuis l’annonce de cette vague de licenciements, de nouvelles offres d’emploi ont été publiées par Twitter, faisant germer des doutes sur la stratégie privilégiée par l’homme d’affaires qui déclarait, il y a peu que l’entreprise, qu’il a acquise pour 44 milliards de dollars, comprenait trop d’employés pour être rentable.

 

 

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Des préavis bafoués

Le procédé tombe également sous le coup de la loi californienne WARN (Worker Adjustment and Retraining Notification Act), qui impose un préavis de 60 jours entre la notification du licenciement et le départ effectif, dans le cadre d’une procédure de licenciement massif (soit plus de 500 collaborateurs ou au moins un tiers des effectifs).

Cinq anciens salariés de Twitter ont d’ailleurs décidé de porter plainte auprès de la Cour fédérale de San Francisco. En juin 2022, Elon Musk avait déjà procédé à un plan de licenciement chez Tesla sans respecter le préavis de 60 jours. Plus tôt, en 2016, il avait été condamné à verser des dommages et intérêts à 4 100 employés de SpaceX, licenciés selon le même modus operandi.

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