«Tout candidat mérite une réponse, c’est une question de principe»
Les candidats n’aiment pas qu’on leur dise non, mais encore moins qu’on ne leur dise rien, selon François Leverger, directeur général de Hellowork.

« La directive européenne sur la transparence salariale qui entrera en vigueur en juin 2026 marque une avancée majeure vers plus de justice et d’égalité dans le monde professionnel. Elle contraindra les employeurs à davantage de transparence, notamment sur les écarts de rémunération. Pour s’y conformer, tous les acteurs de l’emploi s’organisent déjà ensemble.
Ce que les entreprises et acteurs du recrutement sont en train de mettre en place pour les salaires, nous devons désormais l’envisager pour une autre attente forte des candidats : obtenir une réponse à leur candidature.
Répondre au candidat : un sujet qui ne fait plus débat
Candidater à un poste et n’avoir aucun retour reste, encore aujourd’hui, une expérience banale.
Ce silence est d’autant plus pesant qu’il contraste avec les standards de transparence qui régissent nos vies quotidiennes : suivre un colis à la minute, un repas en temps réel, un trajet VTC étape par étape. Pourquoi le recrutement ferait-il exception ?
Ce décalage surprend d’autant plus qu’il contraste aussi avec les efforts déployés par les entreprises pour attirer les talents – ils sont compromis dès lors qu’elles ne prennent pas le temps de leur répondre.
L’acte de candidature demeure une boîte noire et les données parlent d’elles-mêmes : 93% des candidats que nous avons interrogés attendent une réponse lorsqu’ils ne sont pas retenus*. Pourtant, seuls 11% déclarent en recevoir une systématiquement, et à peine 38% affirment en recevoir de temps en temps, ce qui signifie, dans la majorité des cas, qu’aucune réponse ne leur parvient.
Ce paradoxe est largement connu et partagé. Entreprises, cabinets de recrutement, outils technologiques… Tout l’écosystème s’accorde à dire qu’il est essentiel de répondre aux candidats. Mais entre la bonne intention et la mise en œuvre, les défis sont réels – notamment pour les entreprises qui reçoivent un grand volume de candidatures. C’est pour cela qu’il est nécessaire de réfléchir collectivement aux solutions. Car aucune entreprise n’a envie de mal faire.
Une boîte noire à ouvrir collectivement
Il y a trois ans, afficher les salaires sur les offres d’emploi n’était pas la norme, aujourd’hui, c’est quasi une obligation. En 2025, 82% des offres affichent le salaire sur Hellowork.com. Ces changements de paradigme sont possibles. Il est temps d’appliquer la même exigence de transparence à la gestion des candidatures.
Certes, informer un candidat d’un refus implique des contraintes. Mais cela participe à une relation plus équilibrée. On reproche parfois aux candidats un manque d’engagement ou de personnalisation. Mais comment espérer mieux, s’ils n’ont eux-mêmes jamais de retour ? Une candidature est un échange : elle mérite, au minimum, une réponse.
Pour une norme du recrutement
Si la réponse aux candidatures repose évidemment sur l’humain, des solutions technologiques existent pour en faciliter la gestion et garantir que chaque candidature compte.
Un recrutement plus clair et plus respectueux renforce la confiance entre les entreprises et les candidats. Et cette confiance se construit dès le premier échange. C’est pourquoi Hellowork initie ce mouvement. Mais nous ne pouvons pas avancer seuls. »
*enquête réalisée du 7 avril au 21 mai 2025, auprès de 2 247 candidats inscris sur Hellowork.com.