Réformes du monde du travail : 4 points à retenir de l’interview de Gabriel Attal

Assurance-chômage : une réduction de la durée d’indemnisation

Gabriel Attal souhaite que la réforme de l’assurance-chômage aboutisse dès cette année : « Je veux que nous ayons les paramètres de cette réforme à l’été pour qu’elle puisse entrer en vigueur d’ici à l’automne, comme je m’y suis engagé. »

Renvoyant les détails de la réforme aux négociations entre la ministre du Travail et les partenaires sociaux, il a toutefois avancé plusieurs pistes pour « inciter davantage à la reprise d’emploi », avec en ligne de mire le plein-emploi :

• Une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de dix-huit mois. « Il ne faut pas que ça aille en dessous de douze mois », a-t-il estimé
• Une modification du temps minimal de travail pour avoir droit au chômage, aujourd’hui de six mois de travail au cours des deux dernières années
• L’évolution du montant des indemnités journalières au fil du temps.

Une incitation à augmenter les bas salaires

Pour amorcer la « désmicardisation » du pays, annoncée lors de son discours de politique générale, le chef du gouvernement prévoit de revoir « le système des allègements de cotisations » afin que cela incite davantage les employeurs à augmenter les bas salaires. Une mission à ce sujet a été confiée à deux économistes qui devront rendre leur copie au mois de juin.

L’extension de l’expérimentation de la semaine de quatre jours

Il l’avait mise en place dans son administration alors qu’il était ministre des Comptes publics, Gabriel Attal avait déjà dit sa volonté de généraliser la semaine de quatre jours sans réduction du temps de travail à l’ensemble des ministères.

Il a fait également part de son souhait que davantage d’entreprises se convertissent à cette organisation du temps de travail : « Il faut se sortir de ce carcan de 35 heures par semaine, il y a des agents publics qui disent vouloir faire leurs heures sur quatre jours plutôt que cinq. Je veux qu’on donne ces libertés et ces souplesses. On va l’expérimenter dans tous les ministères dès cette année. J’espère que ça puisse aussi de développer dans les entreprises. »

Un plan d’action pour mieux prévenir les accidents du travail

Le Premier ministre veut enfin lancer « une grande initiative » pour limiter le nombre d’accidents du travail et globalement améliorer la qualité de vie et des conditions de travail, notamment pour les métiers les plus pénibles. « On a trop d’accidents au travail en France, on a trop de Français qui meurent au travail », a-t-il déclaré, annonçant une prochaine réunion avec les partenaires sociaux et les élus pour définir un plan d’action.

Selon les chiffres de l’Assurance maladie, la France a enregistré 640 000 accidents du travail, en 2021, dont 696 mortels.