Télétravail : la Silicon Valley organise le retour au bureau

Chez Google, un tournant vers le retour au bureau

La semaine dernière, Fiona Cicconi, la Chief People Officer de Google, a annoncé qu’à compter du premier septembre 2021, les salariés qui souhaiteraient travailler en remote depuis l’étranger plus de 14 jours par an devront en faire la demande. Google attend aussi de ses salariés en télétravail qu’ils restent à une distance raisonnable de leur lieu de travail. Le géant de la tech évoque aussi la possibilité d’adapter le salaire de ses employés à leur lieu de résidence, car ces derniers sont nombreux à s’être éloignés des loyers exorbitants de la Silicon Valley durant la pandémie : un bon salaire n’a pas le même sens en logeant près de Mountain View qu’en télétravaillant depuis une région où les prix du marché sont raisonnables, voire bas.

Après avoir été l’une des premières entreprises à proposer le télétravail à ses salariés l’an dernier, Google prépare désormais le retour au bureau pour septembre : la firme attend de ses salariés qu’ils soient présents au bureau trois jours par semaine. Ce sera peut-être plus facile pour les salariés qui aiment venir au bureau accompagné de leur chien, grâce à l’ouverture du Doogleplex, un parc où les animaux des Dooglers pourront  passer du bon temps sur le campus de Mountain View.

Amazon : le travail sur site comme pilier de la culture d’entreprise

Dans un article de blog, Amazon relaie un courrier envoyé à ses équipes, qui mentionne que la firme prend le chemin du retour à une culture centrée sur le lieu de travail : « Nous avons la conviction que c’est ce qui nourrit notre capacité à inventer, à collaborer et à apprendre ensemble de façon plus efficace . » Ce retour au bureau sera graduel, avec des plannings adaptés aux différentes situations sanitaires à travers le monde.

Les salariés Twitter ne pourront pas tous télétravailler « pour toujours »

En mai dernier, Jack Dorsey annonçait que tous ses salariés pouvaient désormais télétravailler sans date limite. Cette annonce était complétée d’une nuance peu relayée : cette possibilité concerne les salariés qui occupent des rôles et des postes télétravaillables. Un sujet qui ne concerne pas uniquement Twitter, mais toutes les entreprises qui ont actuellement recours au télétravail. Et, directement liée, une vraie nécessité de s’accorder et de pouvoir définir clairement ce qu’est un poste éligible au télétravail.

Un « new normal  » finalement pas si différent ?

Le 100% remote n’a pas fait et ne fera pas l’unanimité, du côté des employeurs comme du côté des salariés : les géants de la tech ne sont pas en train de tourner le dos au télétravail, ils tournent le dos au télétravail systématique, ce qui n’a finalement rien d’étonnant.

Le monde de demain n’a pas vocation à faire disparaître les bureaux ou à créer un quotidien de travail uniquement virtuel. Les derniers mois de pandémie, le télétravail forcé et les mesures barrières contraignantes… personne ne souhaite que cette situation soit notre nouvelle normalité. S’éloigner du 100% télétravail n’est pas souhaiter un retour au passé, mais simplement trouver sa propre façon d’envisager un environnement de travail hybride et plus flexible. Dans la Silicon Valley, comme ailleurs !