Les start up françaises recrutent davantage que les autres entreprises
Une enquête de l’Insee dresse pour la première fois un panorama de l’emploi dans les start up de l’Hexagone.
De quoi start up est-il le nom ? Pas un jour sans que ces jeunes entreprises ne fassent parler d’elles dans les médias à grand renfort de levées de fonds, de campagnes de recrutement et d’ascensions fulgurantes, mais que recouvre exactement ce terme ?
Une majorité de CDI
L’Insee a livré, à travers une étude publiée le 1er décembre, sa définition ou plutôt quatre définitions non exclusives l’une de l’autre :
- les entreprises créées il y a moins de huit ans, qui représentent plus d’un million de jeunes pousses (dont 95% de TPE) et 1,5 million de salariés ;
- les entreprises à forte croissance, dénommées les gazelles, dont le chiffre d’affaires augmente en moyenne de plus de 20% par an sur les trois dernières années et ayant au moins 10 salariés en équivalent temps plein. Cette catégorie regroupe 1600 entreprises pour 75 000 collaborateurs ;
- les entreprises ayant levé des fonds (avec un capital social de 200 000 € contre moins de 100 000 trois ans auparavant), qui sont au nombre de 5 800 et embauchent 39 000 personnes.
- les entreprises innovantes, ayant bénéficié d’une aide à la R&D ou à l’innovation, qui totalisent 12 900 sociétés et 114 000 collaborateurs.
Les données de l’Insee mettent en évidence que, « sur la période 2015-2018, l’effectif salarié start up augmente plus que chez leurs homologues non-start up », en particulier chez les entreprises innovantes et celles levant des fonds. La majorité de ces contrats sont à durée indéterminée (77 à 84% en fonction des catégories).
Des difficultés de recrutement anticipées
Malgré ces chiffres encourageants, une majorité de start up (55 à 64% en fonction des catégories) anticipent des difficultés de recrutement dans les prochains mois, soit 2 à 11 points de plus que les autres entreprises françaises.
Des difficultés qui peuvent trouver leur origine dans une rémunération plus basse que dans les entreprises classiques au sein des jeunes entreprises (ce qui n’est pas vrai pour les gazelles, les entreprises innovantes et celles levant des fonds) ou dans la spécificité des profils recherchés, qui doivent, le plus souvent, allier technicité et haut niveau de qualification.