Google : des salariés licenciés réclament le paiement de leurs congés

Les ex-salariés de l’entreprise américaine exigent que leur ancien employeur honore ses engagements de rémunération de leurs congés payés validés avant leur mise à pied.

Les ex-employés de Google réclament leur dû.
Les ex-employés de Google réclament leur dû. © Sundry Photography/stock adobe.com

Le 20 janvier dernier, Google annonçait qu’il se séparait de 12 000 employés : « Au cours des deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance spectaculaire. Pour accompagner et alimenter cette croissance, nous avons embauché pour une réalité économique différente de celle que nous connaissons aujourd’hui », s’était alors justifié Sundar Pichai, PDG d’Alphabet, la maison-mère de Google.

Les jeunes parents impactés

Le chef d’entreprise s’était engagé à maintenir les salaires pendant toute la durée du préavis de licenciement (d’un minimum de 60 jours) et de verser une indemnité de départ de 16 semaines de salaire, plus deux semaines par année d’ancienneté, y compris les congés payés. Or, de nombreux anciens collaborateurs se sont aperçus qu’ils ne recevaient plus leurs indemnités, notamment de congé parental ou médical, approuvé avant la notification de leur licenciement, rapporte CNBC.

Réunis au sein d’un groupe « licenciés en congés », ils revendiquent le paiement de l’intégralité des congés qui ont été approuvés avant leur mise à pied. Ils pointent en particulier que ce manquement a eu un impact négatif sur leurs projets parentaux et pénalisent les nouveaux parents, alors que l’entreprise avait allongé, début 2022, le congé de naissance à 18 semaines, voire 24 semaines pour les parents biologiques.

Ces ex-employés souhaitent que le PDG d’Alphabet clarifie sa position en matière de règlement des congés payés d’ici la finalisation des conditions du plan de licenciement, le 31 mars.

« Don’t be evil »

Une revendication reprise dans une lettre ouverte, adressée à Sundar Pichai et signée par 1400 collaborateurs : « Respectez les congés programmés (maternité, lien avec le bébé, soignant et deuil) et ne donnez pas de préavis tant que le congé n’est pas terminé. Les travailleurs prévenus seront avisés en personne et auront la possibilité de dire au revoir à leurs collègues. »

Les auteurs de la lettre appellent également la direction à prendre les engagements suivants : gel des embauches pendant le processus de licenciement, priorité de réembauche aux anciens salariés, protection des salariés en provenance de pays en conflit (Ukraine, Russie…) qui risqueraient de perdre leur visa à la suite de leur licenciement et lutte contre les potentielles discriminations.

« Notre entreprise vante depuis longtemps son engagement à faire ce qu’il faut pour ses utilisateurs et ses travailleurs, et ces engagements montreront qu’Alphabet adhère à la dernière ligne de son code de conduite : Don’t Be Evil », concluent-ils.

Bien s’équiper pour bien recruter