Inscrire le salaire sur vos offres d’emploi : les conseils de France Travail
Quelques bonnes pratiques pour franchir le pas !

On aime vous le rappeler : le salaire est une information clé pour les candidats et vous avez tout intérêt à le faire figurer en bonne place sur vos offres d’emploi ! 64%* des candidats souhaitent connaître la rémunération proposée à la lecture d’une offre. Si elle n’est pas mentionnée, 38% d’entre eux se déclarent moins enclins à postuler, quand 12% disent qu’ils ne postulent tout simplement pas.
Les recruteurs ne s’y trompent pas, puisqu’ils sont 60% à le mentionner systématiquement sur leurs offres en 2024, contre 30%, seulement deux ans auparavant. Preuve que le mouvement est en marche avant même l’été 2026, date à laquelle les entreprises auront l’obligation d’afficher cette information pour respecter la directive européenne sur la transparence des salaires.
L’intention est là, mais vous ne savez pas comment aborder le sujet ? Voici une série de recommandations pour vous aiguiller.
Placer votre curseur sur le niveau de transparence souhaité
Tout d’abord, soyez au clair sur votre politique de rémunération et votre grille de salaire avant de communiquer les salaires au candidat. Sandrine Dorbes, experte en rémunération et fondatrice de How Much, conseille de procéder par petits pas : « Déterminer les règles et les objectifs de sa politique de rémunération, puis décider de la stratégie de communication de cette grille en interne (comment la partager au CODIR ou au COMEX, aux managers, à l’ensemble des collaborateurs), avant de voir comment on en parle aux candidats. »
Choisissez le montant le plus pertinent
La plupart des offres d’emploi indiquent le montant annuel brut du salaire. Dans ce cas, n’oubliez pas de préciser si la rémunération porte sur 12 ou 13 mois, conseille l’opérateur public de l’emploi.
Vous pouvez également choisir d’afficher le salaire mensuel ou horaire brut, en fonction de ce que vous jugez le plus pertinent.
Faut-il opter pour un salaire fixé ou une fourchette de salaire ? « Le fait de choisir de mentionner une fourchette de salaire est une manière d’indiquer que le salaire sera ouvert à négociation durant la phase d’entretien. Pour autant, sachez que les candidats ont tendance à considérer également le salaire fixé comme une base de négociation lors des échanges », précise France Travail. Fixez en amont la marge de hausse que vous pourrez consentir selon le profil et, en fonction, déterminez le montant du salaire d’entrée de négociation que vous écrirez sur l’offre. Dans tous les cas, il est illégal de proposer à un candidat un salaire inférieur à celui mentionné sur l’offre d’emploi.
« Si le candidat postule, c’est qu’il est globalement en phase avec le salaire affiché, même si une négociation à la marge est toujours possible, décrypte Sandrine Dorbes. De manière générale, je trouve que la transparence sur les offres d’emploi permet de fonder la négociation sur des bases plus saines, plus sérieuses et plus objectives. »
Respecter la loi et les conventions collectives
Si vous êtes libre de construire votre propre grille de rémunération, elle doit toutefois respecter quelques règles :
- Les salaires ne peuvent se situer en-dessous du Smic
- Ils ne peuvent pas non plus être inférieurs aux minima fixés par les conventions collectives, que vous pouvez retrouver sur le site de Légifrance.
Être en phase avec le marché du travail
Pour vous assurer d’attirer les meilleurs talents, mieux vaut que la rémunération proposée soit concurrentielle par rapport aux salaires pratiqués dans votre secteur, dans votre bassin d’emploi et sur les fonctions sur lesquelles vous recrutez. France Travail a mis en place un portail de veille pour accéder à ce type d’informations.
*Chiffres issus de l’enquête Hellowork « Révolution ou évolution ? Ce que 15 ans d’enquêtes nous apprend sur les pratiques des recruteurs et les attentes des candidats », publiée en mai 2024.