Le salaire net moyen en France atteint 2 735 € par mois
Découvrez les chiffres clés de l’Insee sur les salaires dans le secteur privé pour l’année 2023.

2 735 € : c’est le salaire net moyen en équivalent temps plein (EQTP) dans le secteur privé en 2023, ce qui correspond à 3 613 € brut. Deux chiffres respectivement en progression de 4% et 4,2% par rapport à 2022. « Ces hausses, de nouveau élevées au regard des 30 dernières années, sont directement liées au niveau élevé de l’inflation », note l’Insee dans sa dernière étude publiée le 23 octobre. Néanmoins, l’augmentation des salaires reste en deçà de celle de l’inflation : +4,9% en 2023.
Pour avoir une meilleure idée de la ventilation des salaires, il faut se pencher sur le salaire net médian mensuel. En 2023, il est de 2 183 € en EQTP, signe d’une concentration des salaires dans le bas de l’échelle. Ainsi, un salarié sur dix touche moins de 1 512 € net par mois, quand un sur dix gagne plus de 4 302 € net mensuels. « En 2023, le pouvoir d’achat des salariés des deux premiers déciles a légèrement augmenté, en raison notamment de revalorisations automatiques du Smic à hauteur de l’inflation, observent les experts de l’Insee. A l’exception du troisième décile, qui s’est stabilisé, tous les autres seuils de l’échelle se sont repliés en 2023 lorsqu’on raisonne en euros constants. »
Cadres, employés, ouvriers : combien gagnent-ils ?
Avec un salaire mensuel net moyen de 4 573 € en 2023, les cadres sont ceux qui enregistrent la baisse la plus importante (-2,8% en euros constants par rapport à 2022).
Les professions intermédiaires gagnent, en moyenne, 2 656 € net par mois (-1,4% par rapport à 2022), les employés 1 959 € (-0,5%) et les ouvriers 2 031 € (-0,3%).
Les femmes gagnent en moyenne 13,5% de moins que les hommes
En 2023, les femmes perçoivent, en moyenne, 2 508 € net par mois. C’est 13,5% de moins que les hommes, qui gagnent en moyenne 2 898 € net par mois. Si cet écart tend à se réduire (-0,5 point par rapport à 2022), c’est parce que la rémunération des femmes, surreprésentées parmi les bas salaires, a mieux résisté (-0,4%) que celle des hommes (-1,1%). Les femmes ne représentent que 23,5% des 1% des salariés les mieux rémunérés, contre 41,9% parmi l’ensemble des salariés du secteur privé.
« L’écart salarial entre femmes et hommes reflète surtout l’effet de la ségrégation professionnelle et des inégalité qui l’accompagnent : la structure des emplois par secteur d’activité, taille d’entreprise, âge, catégorie socioprofessionnelle et condition d’emploi n’est pas la même pour les femmes et pour les hommes », analyse l’Insee.