Le salaire mensuel de base en baisse de 2 % sur un an à cause de l’inflation

Malgré les augmentations consenties par les employeurs, ces hausses de salaire de base n’ont pas été suffisantes pour faire face à l’inflation.

Sans tenir compte de l'inflation, le salaire mensuel de base est en augmentation de 3,7% sur un an.
Sans tenir compte de l'inflation, le salaire mensuel de base est en augmentation de 3,7 % sur un an. © Nuthawut/stock adobe.com

Avec une augmentation de 1 % au troisième trimestre 2022, le salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des salariés travaillant dans une entreprise de 10 collaborateurs ou plus* progresse de 3,7 % sur un an, selon les derniers chiffres de la Dares parus le 9 décembre. Pour rappel, le salaire mensuel de base est le salaire brut, c’est-à-dire avant la déduction des cotisations sociales et le versement des prestations sociales. Il exclut les primes et les heures supplémentaires.

Des augmentations plus importantes pour les employés

Sur un an, le SMB a crû de 3,8 % dans le tertiaire, de 3,6 % dans l’industrie et de 3,1 % dans la construction. Si on se penche sur les catégories socioprofessionnelles, il a augmenté de 4,4 % pour les ouvriers, de 4,5 % pour les employés, de 2,8 % pour les professions intermédiaires et de 2,7 % pour les cadres.

De son côté, l’indice horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) est en hausse de 1,2 % au troisième trimestre de l’année. Dans le détail, il augmente de 1,2 % dans le tertiaire, de 1,1 % dans l’industrie et de 0,7 % dans la construction.

Des hausses de salaire insuffisantes pour faire face à l’inflation

L’évolution est tout autre si on prend en compte l’inflation dans les calculs. Quand on y intègre l’indice des prix à la consommation, qui affiche une hausse de 5,7 % entre fin septembre 2021 et fin septembre 2022, le SMB diminue de 2 % sur un an et le SHBOE de 1,2 %. Les hausses de salaire de base n’ont donc pas été suffisamment élevées pour compenser l’augmentation des prix.

Qu’en sera-t-il en 2023 ? Le cabinet Deloitte table sur une augmentation médiane de 4 % pour les non-cadres et de 3,9 % pour les cadres. Des chiffres qui restent en-deçà du niveau d’inflation anticipé par l’OCDE l’année prochaine : 5,8 %.

*Etude réalisée sur les entreprises du secteur privé, hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales.

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