Seule une RH sur deux est satisfaite de son niveau de rémunération
Les femmes RH sont très majoritaires … sauf dans les grandes entreprises et les hautes fonctions.
Quelle est la place des femmes dans le milieu RH en 2023 ? C’est la question à laquelle le cabinet de recrutement FoxRH a voulu répondre. Les résultats de son étude montrent bien que si les métiers des ressources humaines sont très féminisés, la place des femmes s’estompe à mesure que l’on progresse dans les fonctions et que la taille des entreprises s’accroît. On vous présente les éléments à retenir !
La part des femmes RH varie fortement selon la taille de l’entreprise
Oui, les fonctions RH sont principalement occupées par des femmes ! Elles représentent 64% du total des postes (contre 68% en 2018). Cette part est très largement fonction de la taille de l’entreprise : plus l’entreprise est petite, plus les services RH sont féminisés. Ainsi, le taux s’établit à 72% dans les entreprises de moins de 100 salariés. En revanche, dans les grosses entreprises (plus de 1000 salariés), on approche de la parité : il n’y a plus que 51% des RH qui sont des femmes. Selon le cabinet de recrutement FoxRH, cela dénote d’un certain plafond de verre : « Plus le challenge semble important, du fait de la taille de l’entreprise, moins les femmes sont représentées ».
Rémunérations : les hommes sur-représentés dans les hauts salaires
À la question « êtes-vous satisfaits de votre salaire ? », 71% des hommes RH ont répondu oui. Le chiffre est bien moins important chez les femmes, où seules 52% ont indiqué leur satisfaction. Bien que le ressenti et la perception puissent toujours jouer un rôle dans ce type de question, l’étude montre, chiffres à l’appui, qu’une réelle différence de salaire globale existe dans les ressources humaines.
Ainsi, les femmes RH sont très représentées parmi les niveaux de rémunérations inférieurs (moins de 35 000 euros annuel) : où elles représentent 7 à 8 points de plus que les hommes. En revanche, la courbe hommes-femmes se croise dès le cap des 35k€ annuels passé : la part des hommes devient plus importante (de deux à trois points) pour tous les revenus supérieurs à ce montant.
Une volonté d’évolution commune qui se heurte au manque de postes
Parmi les sondés, 86% des femmes et des hommes ont une même volonté d’ascension. En revanche, à la question « Vous sentez-vous capable d’occuper un poste avec un plus haut niveau de responsabilité ? », une différence de 10 points existe entre les réponses positives des hommes (91%) et celles de femmes (81%). Un résultat à mettre en perspective avec la sur-représentation des hommes parmi les hautes fonctions et un manque de confiance plus important chez les femmes que chez les hommes, deux éléments rapportés par l’étude.
Mais le genre n’est pas le principal frein à l’évolution professionnelle selon les femmes interrogées, même s’il est mentionné par 8% d’entre elles. Un consensus émerge pour pointer la pénurie de postes comme principale difficulté (pour 47%), devant le manque d’expérience (27%) et de légitimité (18%).
Les femmes ont plus de mal à trouver l’équilibre vie pro et perso
Enfin, l’étude a interrogé les RH sur leur capacité à conjuguer vie personnelle et professionnelle. Les résultats globaux sont bons pour cette profession, puisque 91% des hommes et 85% des femmes estiment arriver à conjuguer les deux.
Mais comment expliquer cette différence entre les sexes ? Si l’existence d’une charge mentale plus forte chez les femmes que chez les hommes est avérée, cette difficulté doit également s’interroger à l’aune des conditions d’exercice au sein de l’entreprise. Ainsi, 26% des femmes interrogées se déclarent stressées au travail contre 14% des hommes. Une piste de réflexion quant à des évolutions à mener au sein des entreprises, d’autant que les femmes RH sont plus nombreuses (15% contre 10% pour les hommes) à se dire « démotivées » au travail.