Reverto, l’application qui vous plonge dans le sexisme ordinaire au travail

Une startup a créé une expérience en immersion 3D qui permet de mieux se rendre compte du sexisme ordinaire et du harcèlement en entreprise.

harcelement
60 % des Européennes sont concernées par le sexisme au travail, 11 % affirment même avoir eu un rapport sexuel non consenti au travail. (GettyImages/vladans)

Le sexisme ordinaire, toutes les femmes y sont confrontées. Tout le temps. Y compris en entreprise. Le problème c’est que le sexisme « ordinaire » se cache derrière des petites phrases et remarques qui, prises une par une, peuvent paraître anodines. Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est bien de sexisme au travail et de harcèlement dont il s’agit.« 8 femmes sur 10 ont déjà été confrontées au sexisme au travail tandis que 56 % des personnes ayant dénoncé ces faits n’ont pas été crues », rappelle l’Afnor, l’Agence française de normalisation. De manière plus générale, 60 % des Européennes sont concernées par le sexisme au travail, 11 % affirment même avoir eu un rapport sexuel non consenti au travail.

« Salut ma jolie, ça va ? »

Guillaume Clerc est le fondateur de la startup Reverto qui propose une solution en réalité virtuelle permettant de développer l’empathie afin de lutter contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes en entreprise. Durant un an, vous êtes à la place de Zoé et subissez quotidiennement questions déplacées et remarques péjoratives, sans pouvoir réagir. La vidéo est suivie d’un module interactif qui permet de mettre des mots sur les situations vécues par Zoé et d’expliquer, point par point, pourquoi celles-ci sont discriminantes : « Zoé vous irez nous chercher des cafés, vous serez gentille », « Salut ma jolie, ça va ? », « Tu es très en beauté aujourd’hui, tu n’aurais pas changé quelque chose ? ». Reverto propose cette « solution immersive » pour sensibiliser à l’enjeu du sexisme ordinaire et du harcèlement en entreprise. Objectif ? Changer de regard et de perspective pour se confronter et mieux comprendre ces violences. « Avec le casque de réalité virtuelle, chacun se glisse dans la peau d’une victime », explique Guillaume Clerc, co-fondateur de Reverto sur LCI. « En vivant les choses, en étant confrontée aux situations, la personne identifie mieux, comprend ce que l’autre ressent, l’intègre. Après avoir effectué l’expérience, certaines réalisent après coup ‘ah oui, ça j’ai vécu’, comme témoin, victime ou auteur, et je ne m’en suis pas rendu compte ».

D’importants enjeux de mobilisation pour les entreprises

Les entreprises prennent de plus en plus conscience du problème et la vidéo 360 est un outil parfait pour plonger dans l’histoire. Bien plus efficace qu’une réunion ou une explication commentée.

Bien s’équiper pour bien recruter